Groupe Espoir Alpinisme Mixte "GEA"
CR 2 Escalade artificielle à Villanova de Meià
Date : du 7 au 10 mai 2025
Sont présent.e.s comme stagiaire Florian, Léo, Mathéo, Mélodie et Pierre. Pour nous encadrer, Vincent, Stéphanie et Damien. Mar, Amaël et Enaitz sont malheureusement absents.
Mardi 6 Mai :
Nous sommes 5 à nous retrouver dans la soirée au lieu de bivouac, petit ermitage perché au-dessus du village de Villanova de Meià. Damien est arrivé la veille en repérage pour le stage, Léo, Mathéo et Stéphanie grimpe déjà depuis quelques jours en Espagne, Florian et Pierre se sont arrêtés à Arguis pour grimper avant le stage. Nous nous installons, partageons un moment de cohésion et de convivialité, nous mangeons et préparons le programme du lendemain… ce sera grande voie pour les 6.
Mercredi 7 Mai : Roca del Arcs
Nous voilà parti pour grimper, 3 cordées pour 2 belles voies.
Stéphanie et Mathéo partent dans « La taca de romesco » 200m 6c. Damien et Pierre s'élancent en premier suivi par Florian et Léo dans « El placer del gesto » 200m 6b. Nous sommes vite rattrapés par le but premier du stage, l'artif. En effet, les vielles cotations s'avèrent difficiles à dompter. Nous devons tirer au point à quelques reprises… Tous fatigués, sauf Damien pour qui c'était une promenade de santé, nous atteignons la vire, point d'arrivé. Nous retrouvons, après une petite marche de retour, Mélodie qui a faim de cailloux. Nous nous dirigeons vers un site de couenne pour finir la journée. De retour au campement, nous rejoignons Vincent. Nous sommes enfin au complet et nos pensées sont déjà tournées sur le lendemain, l'artif.
Jeudi 8 Mai :
Nous commençons la journée par un point matériel et une présentation de Damien sur l'escalade artificielle.Nous prenons ensuite la direction du site d'artif et après une petite démonstration de Damien nous sommes 3 à nous lancer, Mélodie, Florian et Pierre. Après 2, 3 heures à batailler pour les 3 camarades, c'est au tour de Léo et Mathéo de s'initier, ils sont rejoints par Vincent qui lui aussi veut participer à la fête.
Vendredi 9 Mai :
De retour sur notre site d'artif, Mathéo et Léo déséquipent leur voie de la veille. Florian, Mélodie, Pierre et Vincent seront les 4 « artifeurs » du jour. Après le débrief de ces 2 jours, nous avons droit à un petit court sur diverses techniques d'escalade par Damien. Pour clôturer ces 2 belles journées riches en émotions nous débriefons autour d'une petite boisson locale au village de Villanova de Meià. La météo indécise et peu avenante du lendemain nous rend perplexe…
Samedi 10 Mai : El pont de Suert
Réveil sous les nuages, notre projet de grande voie à Villanova de Meià tombe à l'eau. Nous nous dirigeons vers un site de couenne, près de la ville El pont de Suert. Cette séance de grimpe vient mettre un point final à ces 4 jours de stage.
Le prochain rendez-vous aura lieu fin août pour la fête de la fissure au pic du midi d'Ossau.
Pierre
Le CR 1 GEA de la promo 3.
Cascade de glace à Guillestre du 27 janvier au 1er février 2025
Présents:
Mélodie FLORENCE
Maria MEJUTO
Mathéo THOLLOT
Florian DUBOURDIEU
Enaitz IBARGUREN
Léo BEYNEY
Amaël JOUHET
Pierre ISSON → absent pour blessure
Encadrement : Damien & Vincent
Lundi 27 janvier: Aiguilles
Ce lundi est marqué sous le signe de la découverte : premier jour au sein de l'équipe, mais aussi premier jour de stage et surtout, première approche de la glace pour la plupart d'entre nous. Cette découverte glacée a lieu sous la pluie ; nos premiers coups de piolets et crampons résonnent à Aiguilles, dans un secteur de cascade artificiel propice à de nouvelles sensations et au repli météorologique facile.
Après plusieurs longueurs en moulinette, puis en tête pour certain.e.s, Damien nous montre comment réaliser un abalakov. Vers 14 heures, lorsque la pluie commence à nous transformer en vieilles chaussettes mouillées, nous nous replions à l'auberge pour nous réchauffer et réviser la réalisation de relais et l'assurage du second.
Mardi 28 janvier: Ceillac
Aujourd'hui, nous partons à Ceillac pour grimper dans les Y. Nous nous répartissons en quatre
cordées: Amael/Mar et Mathéo/Vincent partent dans le Y de gauche et Flo/Léo/Damien et Enaitz/Mélodie dans le Y de droite. Les voies se révèlent très fréquentées et, en tant que pyrénéenne, je suis assez choquée de voir toutes ces cordées qui s'entremêlent, se marchent dessus, imposant un rythme qui n'est pas celui de l'escalade... Heureusement, à la mi-journée, nous échangeons les voies et nous retrouvns seuls sur la glace, savourant enfin la fluidité et le calme.
Mercredi 29 janvier: Les Orres
Direction les Orres ! Après une jolie marche dans la neige, nous arrivons au pied de la seule
cascade formée et accessible pour nous dans le secteur : Chatte Mauve. Celle-ci est composée de deux longueurs, dont une bien raide en comparaison de ce que nous avons grimpé les deux précédents jours. Nous nous séparons en deux groupes: une équipe de grimpeurs et une équipe qui révise et/ou découvre la recherche DVA (et les joies de l'onglet !) avant d'échanger les rôles vers midi.
Jeudi 30 janvier: Cervières
Cervières est le secteur du jour, joliment nichée en haut d'un vallon tranquille, nous offrant une vue aux couleurs contrastées, entre neige et troncs d'arbres. Afin de nous améliorer techniquement et de "bouffer" des longueurs, Damien et Vincent ont choisi un secteur de couenne où nous pourrons profiter de leurs conseils au fur et à mesure de la grimpe. Pour certain.e.s d'entre nous, cette journée est aussi marquée par la rencontre avec le dry. Cette discipline semble diviser le groupe : si certains prennent un vrai plaisir à l'exercice et oublient toute fatigue, pour d'autres, c'est un déchirement (grimper sur de la roche avec des lames alors que nous avons des doigts !).
Vendredi 31 janvier: Ceillac
Pour ce dernier jour de stage, nous retournons à Ceillac pour grimper la voie du Sombre Héros. La cascade est magnifique, large, nous permettant de grimper de plusieurs côtés du cigare en même temps. Le contraste entre les couleurs bleutées et changeantes de la glace et celles plus ocres et minérales de la roche qui l'entoure offre un spectacle saisissant. Lorsque toute l'équipe a testé les différents cheminements proposés par cette deuxième longueur où nous restons quelques heures, nous continuons la voie jusqu'en haut. Le soir, nous changeons nos impressions de la semaine autour d'un apéro bien au chaud. C'est passé si vite ! Le prochain rendez-vous aura lieu début mai pour le stage d'artif!

GROUPE ESPOIR ALPINISME MIXTE "GEA"
SELECTION 2025-2026
Les 23-24 novembre 2024
Les dossiers seront transmis individuellement au volontaire qui nous aurons contacté par mail.
GEANA ►geaa.ffcam@gmail.com
Groupe Espoir Alpinisme NOUVELLE AQUITAINE 2023-2024
COMPTE RENDU STAGE ALPINISME DANS LES ALPES
Du 02/06/2024 au 15/06/2024
J1 : Dimanche 2 juin : Trajet + escalade couenne aux gorges du Tarn
C'est le premier jour de stage, pour cela nous avons pris la décision de se rendre dans l'Aveyron au Rozier, point de jonction entre les gorges du Tarn et de la Jonte. Arrivée en fin de matinée on décide d'aller grimper en couenne à noir désir. Cette première journée nous a permis de nous retrouver et de parler du programme de ces deux semaines.
J2 : Lundi 3 juin : Grandes voies trad aux gorges de la Jonte
Aujourd'hui, on se répartit en 3 cordées pour aller faire de la grande voie en trad dans la Jonte. Après une approche approximative, nous voilà lancés dans nos voies respectives : Samuel, Eddy et Camille dans Testejo pas sul Clavel (6c max) Aubïn, Yann et Damien dans La main Chaude (6c max). Ces deux cordées s'échangeront les voies en cours de journée afin de grimper un peu plus. Pendant ce temps-là, Luc mènera la danse et promènera Vincent et Matt (qui sors tout juste d'une blessure au doigt) dans Pierrot y Mondino et ensuite la Ramonaïre.
J3 : Mardi 4 juin : Trajet en direction d'Isola 2000
Après plusieurs checks, la météo semble moins pire dans le Mercantour. On prend donc la route en direction d'Isola 2000. Sur la route on profite du passage en ville pour se ravitailler et essayer de récupérer quelques topos et cartes.
J4 : Mercredi 5 juin : Arête du Loup au Mont Malinvern
Après un bel orage la veille, la météo semble plus clémente aujourd'hui. Séparés en 3 cordées, chacun aura un rôle à jouer dans la journée. Aubïn, Camille et Yann seront chargés de guider le groupe jusqu'au pied des difficultés. Luc et Matt auront en charge de nous guider sur l'arête du Loup qui nous mènera au sommet du mont Malinvern, sommet à la frontière franco-italienne. Eddy et Samuel, encordés avec Vincent, notre encadrant, auront en charge de mener à bien la descente.
Le thème du jour était de se remettre en jambes sur les manipulations et l'assurage en mouvements à travers ce terrain exigeant. L'objectif était de faire comme si on emmenait deux novices avec nous, et donc de gérer leur sécurité tout le long.
J5 : Jeudi 6 juin : Grandes voies Cimes de Tavels + trajet Saint Martin Vésubie
Après un repérage de la face la veille, on décide d'aller grimper à la Cime de Tavel. Aubïn, Matt et Vincent partiront dans Granit (6a max) où les rappels de descente leur joueront de mauvais tours…
Juste à côté Eddy, Camille et Damien se feront plaisir dans Bonne Bouteille (6c max). Voie qui croisera la cordée voisine avec Luc, Sam et Yann dans Les Sospellois (6c max).
L'orientation Ouest nous aura privé du soleil durant toute l'ascension... L'ambiance est presque hivernale dans la voie. Par chance l'orage n'a été pris que par certains qui ont voulu se laver dans la rivière en redescendant dans la vallée.
J6 : Vendredi 7 juin : Approche refuge de la Madone + Grande voie Petit Caïres de la Madone
Après deux jours à Isola 2000, on décide de rester dans le Mercantour, mais de changer de vallée. On prend donc le départ pour se rendre au refuge de la Madone. Après une approche pyrénéenne à bartasser dans la forêt (pour cause de route détruite par des inondations dans toute la vallée…) nous voilà. On échange avec le gardien qui nous conseille un itinéraire de descente plus adapté au vu de l'enneigement encore bien présent. On refait les sacs d'escalade, puis nous sommes partis grimper en direction du petit Caïres. Luc, Camille et Vincent iront dans Raffaelli avec une variante en 6c qui aura permis de tester les friends ou d'artifer le passage pour certains. A côté Matt, Sam et Damien iront dans le Dièdre des Parisiens (6b+ max). Suivi par Aubïn, Eddy et Yann, on se retrouvera tous au sommet après avoir pris beaucoup de plaisir à grimper dans ce beau garnit !
J7 : Samedi 8 juin : Arête Saint Robert + retour Saint Martin Vesubie
Après une nuit au chaud et un petit-déjeuner peu copieux pour certains, on part en direction de la cime du Saint Robert qu'on prévoit de gravir via l'arête Ouest. Après un départ aux aurores, on atteint rapidement le pied des difficultés. Chaque cordée avance sous les conseils de Damien qui nous guide et nous conseille dans nos choix de progression. Malheureusement, Aubïn a été victime d'une chute suite à un caillou (préalablement testé) qui s'est délogé… Par chance Matt le contreassure au demi cabestan quelques mètres plus haut. La chute fut sans dommage et permettra au groupe de poursuivre l'ascension. Une fois l'arête finie, on a tous hâte de retourner au refuge. Chacun est parti un peu à fond de son côté sans trop s'attendre… L'un de nous sera descendu seul dans un vallon parallèle. Arrivée au refuge, on fait le debrief habituel, il en ressort que la descente fut laborieuse… Personne ne connaissait parfaitement l'itinéraire de descente et une règle de base a été oubliée, rester groupé tout le long et ne jamais laisser un compagnon seul dans la montagne.
J8 : Dimanche 9 juin : Trajet direction les écrins
La météo semble enfin jouer en notre faveur, on décide donc de partir dans le massif des écrins à la Bérarde. Après une soirée à profiter du bal dansant depuis le restaurant, on s'octroie un petit-déjeuner sur la place du village de Saint-Martin-Vésubie où se tenait un petit marché des producteurs. Pour le reste de la journée, on a pris les voitures pour rejoindre les filles des PYAF au camping de la Bérarde.
J9 : Lundi 10 juin : Montée refuge du Soreiller + exercices sécurité sur glacier
C'est parti pour la deuxième semaine de notre stage, notre guide habituel Damien a dû nous laisser pour être avec les filles des PYAF. C'est donc Carlos qui nous guidera au cours de cette deuxième semaine dans les écrins. Après une météo assez couverte la veille, on décide de partir tôt en direction du refuge du Soreiller. Après deux heures de marche, on ne découvre le refuge que les derniers mètres… Le brouillard encore bien humide nous fait renoncer aux grandes voies de la Dibona... On se réfugie donc à l'intérieur du refuge en espérant une éclaircie. Finalement, vers 11h le soleil s'invite et nous permet de profiter d'une vue magnifique sur les sommets alentour. On décide donc de s'équiper et faire des révisions sur les mouflages et revoir l'encordement sur glacier. Le reste de la journée nous permettra de repérer l'itinéraire du lendemain via les topos présents au refuge et en se promenant un peu afin d'observer directement les potentielles difficultés qu'on pourrait rencontrer.
J10 : Mardi 11 juin : Traversée Aiguille Occidentale et Aiguilles Centrales du Soreiller + retour camping
Afin de ne pas perdre les habitudes, on prend le petit-déjeuner à 5h pour partir sur les coups de 6h. L'approche fut rapide malgré le regel peu présent. On s'élance donc sur l'arête en direction de l'Aiguille Occidentale du Soreiller afin d'enchaîner avec l'arête Ouest pour remonter à l'Aiguille Centrale du Soreiller puis descente par l'arête Sud. Depuis le sommet, on a pu apercevoir les PYAF redescendre du sommet du Râteau. Réparti en 3 cordées de 2 (Yann et Matt, Aubïn et Luc, Camille et Vincent), on se retrouve au pied de l'aiguille de la Dibona qui était censée clôturer la trilogie. Après réflexion, vu le temps passé sur les deux premières arêtes et avec le mauvais temps annoncé la veille pour le début d'après-midi, on prend la décision de redescendre au refuge. Pendant ce temps-là, Sam et Eddy ont préféré aller se frotter à la Dibona. Ils partiront dans la voie Physique et sans issue (7b max). Ayant bénéficié de quelques heures de sommeil en plus, ils ont pu échanger avec les gardiennes qui leur ont donné les nouvelles conditions météo, le mauvais temps n'est plus au rendez-vous ! Ils décident donc de profiter de cette belle journée sans trop se mettre la pression ! Après quelques parties de fléchettes et de Scrabble pour le reste du groupe, Sam et Eddy nous rejoignent afin de redescendre au camping.
J11 : Mercredi 12 juin : Approche refuge de la selle
Après avoir échangé avec les filles sur leur course au sommet du râteau, on décide d'aller faire la même chose. De leur côté, elles en feront de même en allant refaire ce que l'on a fait la veille. La matinée est plutôt tranquille, on prépare les affaires et après un repas copieux avec les filles, on part en direction du refuge de la Selle. Il nous aura fallu 2h pour rejoindre le fond de la vallée et atteindre le refuge. La montée aura fini par une attaque d'Aubïn que Vincent ne laissera pas passer et s'empressa de riposter ! Le reste du groupe est arrivé plus calmement. Après avoir découvert notre dortoir et filer un coup de main au gardien, on se plonge dans les topos afin de peaufiner l'itinéraire de demain.
J12 : Jeudi 13 juin : Arête Sud Râteau Est + retour camping
3h du matin, on se réunit tous pour prendre le petit-déjeuner. Crampons au pied et frontale sur la tête, on s'élance en direction de la brèche du râteau. Par chance, on a bénéficié d'un bon regel la nuit qui nous aura permis de ne pas traîner sur l'approche. Une fois la rimaye passée, on arrive vite au pied de l'arête qui sera plus difficile qu'en temps normal. Les conditions exceptionnelles nous offrent une course d'ampleur avec une belle arête de neige. La vue à couper le souffle rend cette course mémorable. Une corniche nous barrera l'accès au sommet pour quelques mètres… Le sommet n'étant qu'un bonus, on reste prudent et on décide de faire demi-tour. La descente s'enchaîne et les remarques de Carlos et Vincent nous permettent d'ajuster nos techniques et nos connaissances afin d'évoluer en toute sécurité. Au vu des conditions et du bon regel, on change nos plans et on décide de ne pas descendre comme les filles et reprendre l'arête en sons sens inverse. De retour au refuge sur les coups de midi, on grignote vite fait avant de rejoindre notre camp de base au camping.
J13 : vendredi 14 juin : Journée culturelle sur le musée des JO de 1968 de Grenoble
La pluie ayant fait son retour, on décide de reprendre la route pour faire une dernière journée à grimper tous ensemble. On se réunit tous à la cordée, repère des alpinistes, pour y partager un bon repas tous ensemble ! Le reste de l'après-midi, Vincent nous a emmenés visiter un musée tenu par son beau-père qui honore les Jeux Olympiques d'hiver ayant eu lieu à Grenoble en 1968. Après la visite dans ce lieu hors du temps, on remercie JP de nous avoir accordé de son temps et fait visiter son lieu de culte. Nous abandonnons ensuite Luc et Camille qui resteront dans les Alpes plus longtemps. Le reste du groupe prend la route en direction de Saint Guilhem le désert.
J14 : samedi 15 juin : Escalade Saint Guilhem le désert
Après une nuit très courte et un dépannage pour sortir une voiture du fossé, le reste de l'équipe reste motivé et décide d'aller faire un peu de couenne pour finir le séjour en beauté. On part donc à l'assaut des falaises de Saint Guilhem, après une voie de chauffe dans du 5c, le monde présent au pied des longueurs nous restreint à aller dans les voies du 7ème degré. L'espacement entre les points et la fatigue cumulés nous rendent les choses plus compliquées…. Après plusieurs beaux essais, on vient à bout du 7a mais le 7a+ qui aura donné envie à peu d'entre nous, se verra invaincu avec un maillon à quelques mètres du relais… Malgré la fatigue, on a pu profiter de ce magnifique spot et pu regarder les jeunes du club d'Escalibelle se promener dans les voies.
CONCLUSION :
Ces deux semaines de stages auront été bénéfiques pour l'ensemble du groupe. Grâce aux conseils avisés de Damien et Carlos (les deux guides qui nous ont suivis) et de Vincent (notre encadrant), on a pu peaufiner certains réglages dans nos techniques d'assurages et ainsi mieux comprendre la complexité que peut présenter une course d'arête et un terrain montagneux. Ce séjour nous a permis de mettre en œuvre tout ce qu'on a pu apprendre ces deux dernières années Hormis-le côté technique, on a été sensibilisé sur la partie amont d'une course, la planification et préparation de l'itinéraire. Nos guides et encadrant ont cherché à nous rendre plus autonome dans cette démarche et ainsi moins se laisser porter par l'effet de groupe.
La fin de ce stage marque aussi la presque fin de notre aventure au sein de GEANA…. Il nous reste plus qu'à profiter de l'été dans nos Pyrénées afin de poursuivre la liste du probatoire. En parallèle, on va pouvoir co-encadrer dans nos clubs respectifs et ainsi faire part de nos connaissances tout en prenant de l'expérience. Cette même expérience, nous mènera très probablement à passer l'initiateur et petit à petit se professionnaliser dans les métiers de la montagne (pour la majeure partie du groupe).
Pour finir, ce séjour dans les Alpes nous a permis de nous souder encore plus et de partager des moments qui resteront gravés ! Même si le groupe s'arrêtera officiellement pour nous, on continuera à se voir et passer du temps en montagne.
Compte Rendu co-écrit par l'ensemble des membres du GEANA
Compte rendu week-end au Verdon
9 mai au 12 mai 2024
Premier jour, premier contact avec le caillou.
"Fleur de Solstice" parcourue par Luc, Camille, et Damien, une belle voie en 6b max mais quand c'est dès la première longueur ca chauffe ! Plus on monte plus le rocher est de plus en plus beau. L'hélico venu pour un secours à côté viendra nous envoyer un petit coup de ventilateur. Yann et Eddy vont dans "Une histoire sans fin", une belle voie en départ en commun avec "Fleur de Solstice" jusqu'à R3. Une jolie voie aussi avec une longueur clé qui ne se laisse pas faire. Luc, Camille et Damien feront une petite sieste en haut en les attendant pour rentrer ensemble. Sam lui part dans "Les fils des Haltères et du Pan" 6c. Belle voie homogène dans une face assez raide comme son nom l'indique.
Le Verdon c'est surtout l'occasion de regrouper tous les groupes espoir au même endroit ! Pour cette deuxième journée les cordées ce sont mélangées :
Camille et Anaïs de l'incontournable groupe PYAF se dirigent avec Hélène et Luc devant la même ligne de rappel. Ambiance Verdon, 150m de rappel pour arriver sur une vire à 150m du sol. Remontée obligatoire. La première cordée part dans Barbapoupon, un 6b+ typé dalle ou l'espacement entre les points laisse le temps de se demander jusqu'à ou ira le vol. Une longueur ne se laissera pas faire et un point sera clippé grâce à une autre cordée qui descendait en rappel par là. À côté c'est la voie Encortoujourjamé en 6b+ aussi qui a été choisie. La longueur en fissure/cheminée aura pris beaucoup d'énergie pour être enchaînée à vue, les longueurs verticales du dessus se feront donc bien sentir.
Yann et Eddy sont toujours ensemble et se dirigent dans Une Pincée de Ketchup, 6c. Les rappels d'entrée les mettrons de suite dans l'ambiance avant d'attaquer une très belle grimpe avec une longueur clé en avant dernière longueur qui demandera du temps d'analyse.
Sam lui part avec Damien dans Surface, un joli 7b+ avec une lecture à vue très exigeante. Mais Damien ne se pendra pas une seule fois dans son baudrier (la légende raconte que même au relais il ne s'assoit pas dedans)
Encore un jour de grimpe au Verdon
Eddy et Yann sont inséparables, ils repartent ensemble dans Liberté Surveillée au secteur Imbut, les rappels sont moins gazeux mais avec une belle ambiance dans la voie, comme toujours. La L4 aura eu le droit à un petit vol de Yann sur un crochet goutte d'eau dans une tentative d'artif !
Camille part au Galetas Supérieur avec Hélène du groupe PYAF dans Oh Remy, Facile là si haut! 6b+. C'est une voie très variée : réglettes, dièdre, fissure déversante et dalle... Pour tous les goûts avec une vue à couper le souffle sur le Verdon et le Lac Sainte-Croix ! Il faut s'appliquer parce qu'à côté il y a Damien qui grimpe avec Anaïs (encore une PYAF !) dans les yeux d'Hervé.
Aubïn qui vient tout juste d'arriver au Verdon part avec Luc (qui n'a toujours pas changé de tenue depuis le début de la semaine) dans une pincée de ketchup, faite la veille par d'autres du groupe. Les retours très positifs sur cette voie se répéterons encore.
Sam lui grimpe dans les fils de la terre et du vent avec Pierre Moreau du groupe d'Occitanie. Une voie démente en 7b+ ou l'espacement entre les points fait claquer les genoux.
Le soir tous les groupes se retrouvent pour une soirée ensemble avec une présentation de chacune des équipes qui se terminera plus ou moins tard pour certains. Les groupes d'Occitanie et d'Aquitaine clôturent le bal avec l'espoir d'avoir l'énergie de grimper le lendemain.
Le Dernier jour, Luc part avec les grimpeuses Occitanes : Cloé, Irène et Carlos. Aujourd'hui on est un peu fatigués alors la voie n'est pas dure, 6a+ max mais très jolie : "La Laïspité". Tout le reste du groupe préfère passer une journée plus tranquille et part faire du pédalo dans les gorges pour faire du psycho avec d'autres équipes qui ont eu la même idée.
Luc Sio
Goulotte et alpinisme hivernal à Gavarnie
Week-end du 23 – 24 Mars 2024
Troisième rendez-vous de cet hiver 2023-2024, nous nous rejoignons en petit comité à Gavarnie dans les Hautes-Pyrénées pour passer un week-end sur le thème goulotte et alpinisme hivernal. En effet, pour diverses raisons personnelles et professionnelles, Eddy, Sam, Matthias et Yann manquent à l'appel et nous passerons ces deux jours à 5 : Vincent, Damien, Luc, Aubïn et moi-même (Camille).Comme ces dernières années, les conditions hivernales n'ont pas été au top, avec un enneigement très faible jusqu'à la fin Février, suivit d'une alternance de chutes abondantes de neige, de vent fort ou encore de redoux à répétition. Les conditions de glace étant médiocres, Damien nous a proposé une course plutôt typée couloir de neige. Au menu : le Grand Astazou par le fameux couloir Swan, très visible depuis Gavarnie, suivit d'une nuit en bivouac et de l'ascension du Mont-Perdu par sa face Nord.Le programme est alléchant, cependant la méfiance est de mise, les récentes chutes de neiges ainsi que la douceur du week-end risquent de nous compliquer la tâche. La décision est prise de monter avec les skis pour gagner en efficacité lors des marches d'approches et de retours.Le rendez-vous fixé est matinal, 5h et un départ des voitures à 5h30. Malgré un départ à la frontale et la nuit encore noire, la douceur se fait ressentir, la pause déshabillage s'effectue après une petite dizaine de minutes de marche avec des sacs dignes d'un sherpa : matériel technique, cordes, affaires chaudes, matériel de bivouac mais également les skis et les chaussures puisque les 400 premiers mètres de dénivelé se feront en basquettes. Luc a même poussé le vice en y rajoutant son teeshirt et son pantalon puisqu'il aura fait cette première montée en caleçon et crocs.
6h30, le jour commence à pointer le bout de son nez quand nous arrivons au plateau de Pailla. Enfin la neige ! Nous troquons donc les chaussures légères pour les skis, ça fait du bien aux épaules. La course du jour est en visuel, au milieu d'une brume matinale qui nous confirme ce que l'ont craignait, pas de regel nocturne, on risque de brasser. Deux heures plus tard, nous mettons le pied sur le glacier de Pailla et sommes au pied du Swan. La neige est ressaisie en surface, point positif. Devant nous une cordée a déjà entamée la remontée du cône de déjection, celui-ci porte bien, nous allons pouvoir nous y engager.
Crampons aux pieds, baudrier, encordement court, skis sur le sac, nous sommes partit pour notre première course du week-end, une grande classique Pyrénéenne, un magnifique couloir de 500m de dénivelé, côté AD, avec une première longueur à 60 degrés en neige dure et un peu de glace. Le relais est atypique, une grotte qui surplombe le ressaut permet de se mettre confortable et à l'abris des spindrifts et coulent sans cesse dans le couloir. L'ambiance est magique, le paysage se détache derrière les brumes qui se dissipent. S'en suis deux longueurs un peu moins raides à 50/55 degrés dans lesquelles il fallait chercher quelques pitons cachés dans le caillou puisque l'absence de glace ne nous permettait pas de protéger.
Il est 11h30 passé quand nous sortons de cette partie plus raide pour entrer dans la section terminale de ce couloir, une longue pente à 45 degré sur 300m de dénivelé, au soleil dans laquelle on brasse. La crête sommitale est à vue mais l'on a l'impression de ne jamais l'atteindre. La cordée de Luc et Vincent a pris de l'avance, et lorsqu'on les voit sortir du couloir tout petit en haut de cette pente interminable, le moral en prend un coup.
13h15, tout le monde est sorti du couloir, nous faisons une petite pause au soleil. La vue sur le massif de Mont-Perdu est splendide. Un petit tour au sommet du Grand Astazou, une petite sieste bien méritée et nous voici repartit, skis aux pieds, à dévaler les pentes en direction du Lac Glacé sur une neige de printemps vraiment agréable. Quelques virages plus bas, nous nous arrêterons sur une petite plate-forme dépourvue de neige pour y préparer notre bivouac.
Nous sommes seulement en milieu d'après-midi et les affaires de bivouac sont déjà sorties. Malgré un temps magnifique, le vent souffle par intermittence avec des rafales parfois assez fortes ce qui nous aura valu une course avec un duvet et un tapis de sol voulant se faire la malle ! Plusieurs stratégies se mettent en place : mur de pierre pour certains, mur de neige pour d'autres et Vincent qui a décidé d'affronter les éléments directement. Nous aurons profité du soleil jusqu'au derniers moments de la journée, nous permettant de faire sécher chaussettes et chaussures de ski, de bronzer, mais aussi de parler de la journée du lendemain. En effet nous avons un visuel parfait sur les itinéraires de la face nord du Mont-Perdu. Force est de constater l'ampleur du recul glaciaire puisque les séracs de la « Variante des Séracs » ne sont plus…
Le jour tombe, nous mangeons tous ensemble et les réchauds tournent plein pot pour fournir de l'eau pour le soir et le lendemain. 19h45, tout le monde dans les duvets et le spectacle du coucher de soleil et de la nuit peut commencer. Un dégradé de couleurs du bleu à l'orange illumine le ciel et vient laisser place aux étoiles qui brillent de mille feux. A 21h la lune, pleine, fait sont entrée en scène et éclaire tout le massif comme en plein jour. Seul le vent viendra perturber le calme des sommets enneigés et notre sommeil.
Le réveil est fixé à 6h, le petit déjeuné est pris au chaud dans les duvets face aux premières couleurs du jour. Puis les sacs bouclés, nous partons skis aux pieds, au soleil levant en direction de notre objectif. Délesté au passage du matériel de bivouac, inutile à notre course du jour, nous remettons les crampons baudriers et skis sur le sac pour attaquer un premier couloir de neige dure à 50°, en corde tendue, qui nous mènera au glacier inférieur du Mont-Perdu. S'en suit une traversée puis la remontée du glacier supérieur avant d'atteindre le couloir final de la voie, une goulotte d'une longueur de corde, mi glace, mi neige, aux protections diverses et variées qui nous permettra d'attendre une épaule 100m sous le sommet. Un dernier effort et nous voici au sommet du Mont-Perdu à 11h30. La vue est à couper le souffle !
Nous entamons la dernière partie de notre course, et pas des moindres, le retour à Gavarnie. En effet il faut réaliser toute une boucle à travers le massif pour regagner les voitures. Skis aux pieds nous débutons par le grand couloir incliné à plus de 35° de la face Ouest du Mont-Perdu. La vigilance est de mise, la neige est béton et le couloir en traversée est barré sur le bas par une barre rocheuse de plusieurs centaines de mètre. La chute est interdite, la descente se fera en dérapage, piolet à la main. S'en suis la première remontée, au Col du Cylindre, la descente du glacier inférieur du Mont perdu, la remontée vers le Lac glacé, en faisant une halte pour récupérer nos affaires de bivouacs laissées sous un rocher le matin ainsi qu'un casse-croute bien mérité.
Nous voici repartit, montée à la brèche de Tucquerouye, descente du couloir à 40° en face nord de la brèche. Ici aussi la neige est béton, les sacs lourds, les jambes sont mises à rude épreuve. Enfin une longue traversée descendante vers l'ouest avant de remettre les peaux une dernière fois pour la montée à la Hourquette d'Alans. La fatigue commence cruellement à se faire sentir, les jambes sont lourdes, mais courage, après ce n'est plus que de la descente ! Dernière descente au soleil dans une neige de printemps parfaite, de beaux virages, du ski parfaitement pyrénéen, comprenez par ici passer sur l'herbe en marchant maladroitement avec les skis, et enfin nous voici au plateau de Pailla où nous avons laissé les basquettes la veille. Les derniers 400m de dénivelés à pied sont encore long, d'autant plus que les sacs sont à leur poids maximum, gare aux chutes !
17h, nous sommes enfin arrivés aux voitures, les sacs rapidement posés par terre, nous en profitons pour débriefer : Nous avons passé un superbe WE en réalisant les deux courses prévues, avec des sacs conséquents (matériel technique, matériel de bivouac, nourriture, …), deux itinéraires classiques, d'une difficulté modérée mais qui dans son ensemble n'est pas à prendre à la légère. Nous aurons pu travailler les encordements, la progression en corde tendue, la protection en terrain mixte, le ski en toute neige. Un WE très instructif pour tous les participants et qui nous en aura mis plein les yeux.
Prochain stage début Mai dans le Verdon, à bientôt pour de nouvelles aventures !
Camille
Semaine Cascade de Glace à Guillestre
du 04 au 10 Février 2024
Dimanche 4 Février, le groupe prend la route pour Guillestre, deux groupes se forment, un premier avec Vincent, Aubin, Samuel, Yann, Matthias et Camille se donnent rendez-vous à Toulouse pour 10h afin de partir à une voiture qui rentrera le 10 février, l'autre voiture avec Luc et Eddy qui se sont donné rendez-vous à Pau pour 9h ne rentrera que le 18 février afin de profiter des Alpes plus longtemps. C'est donc plus de 10h de conduites qui nous attendent, le rendez-vous est fixé pour le repas du soir à l'auberge "Entre Guil et mets" ou tout le monde s'est retrouvé en forme et d'attaque pour la semaine qui nous attend ! La météo s'annonce ensoleillée et fraîche de quoi nous réjouir encore plus.
Jour 1 :Première journée de Glace pour nous, réveil à 5 h 45 pour un petit-déjeuner à 6h et un départ à 7h afin d'être les premiers en placent pour grimper, ce sera le rythme de toute la semaine et cela nous réussira, nous ne serons pas embêtés par les autres cordées durant tout le séjour. Ce sera le secteur de Cervières pour cette première journée, pour beaucoup une reprise après plus d'un an sans avoir pu en faire dû aux mauvaises conditions de l'année dernière. Les cascades ne sont pas bien épaisses mais suffisamment pour passer une bonne journée. Après la sélection de cinq itinéraires de glace et un de mixte, les hostilités commencent chacun réaliseras une dizaine de longueurs avec plusieurs exercices différents comme monter avec un seul piolet, aucun piolet, ne pas taper, en tête sans brocher et en tête en brochant. Deux du groupe ont eux la chance de pouvoir parcourir le Grade 5+ "Le Tube" installé par une Cordée Belge avant de rentrer à l'auberge se reposer pour préparer la journée du lendemain
Jour 2 :
Deuxième jour, changement d'ambiance, aujourd'hui ce sera Goulotte au Pic du Château Renard. Deux itinéraires ont été sélectionnés, le Vieux Renard TD- pour Matthias, Vincent, Yann et Eddy, Rosé cervicale TD pour Luc, Camille, Sam, Aubin et Damien. L'approche se fera à Ski jusqu'au pied des goulottes, pour la première cité les conditions dans la goulotte sont excellentes la neige est "Quick" et nous permet d'avancer vite, les différents ressaut de Glace et Mixte s'enchaînent aux mieux malgré les skis sur le sac et nous sortons au sommet en avance sur le temps prévu. La descente se fera par le Couloir Nord, la neige est dure mais agréable à skier, on arrive vite à la voiture et on attendra le reste du groupe au chaud à déguster une Pizza. Pour l'autre Goulotte après les deux premières ressaut de Glace et pente de neige remontée sans soucis avec de bonnes conditions, le début des difficultés commence, la dernière partie est une pente de neige a 55/60° ou le brassage sera jusqu'au sommet avec de la neige parfois jusqu'au torse, ce qui ralentira beaucoup le groupe. La descente se fera par la Rampe jusqu'au pied de la voie afin de récupérer les skis et descendre à la voiture retrouver le reste du groupe et rentrer à l'Auberge, petit débrief et c'est parti pour une nouvelle journée.
Jour 3 :
Aujourd'hui ce sera Saint-Véran, cascade rarement formée, le secteur de Gauche et Droite sont en conditions, on forme deux groupes, une Cordée composée de Luc, Vincent et Camille qui ira au secteur de Gauche et fera les deux cascades, deux cordés composés pour l'une d'Aubin, Samuel et Eddy pour l'autre de Yann, Matthias et Damien qui ira à gauche pour faire deux des trois cascades en conditions, manque de temps pour réaliser la troisième afin de garder de l'énergie pour la journée du lendemain où une longue approche nous attend. Une bonne journée pour tout le monde où il faudra encore réussir à gagner en efficacité sur les manips pour pouvoir grimper plus de longueur.
Jour 4 :
Le plan initial était le Vallon de la Fournel mais qui n'est finalement pas en condition, alors on retourne à Saint-Véran, pas de grosse approche, l'énergie économisée nous permettra de grimper plus aujourd'hui, alors on échange les secteurs par rapport à la veillent, plus de monde aujourd'hui, on compte plus d'une quinzaine de personnes au secteur de Gauche, même si on arrive en premier, la cordée Aubin, Eddy et Damien à pu facilement enchaîner les deux voies sans être trop embêté mais la cordée de Yann, Matthias et Samuel eux ont dû renoncer à la deuxième cascade à cause du risque de chute de glace au-dessus, ils auront tout de même réaliser la première longueur. A droite, il n'y aura que la Cordée de Vincent, Luc et Camille de la journée et ils auront la chance de pouvoir faire les Trois Cascades sans que personne ne les gènes, rejoint par Aubin, Eddy et Damien en début d'après midi pour faire la Centrale, voie non réalisé la veille par manque de temps. Globalement le groupe a corrigé les défauts de la vieille et a progressé plus rapidement en étant plus efficace sur les manips de relais et rappel.
Jour 5 :
Dernier jour, malheureusement aujourd'hui la météo n'est pas de notre côté, pluie toute la journée avec un ISO haut..Après une longue nuit et un petit-déjeuner à 7h30, direction le Toit des Chèvres pour être à l'abri de la pluie et faire du Dry Tooling, on reste dans le thême des Crampons et Piolets mais sur du rocher cette fois-ci. De belles lignes en prise naturelle au gros dévers en prises perforées rythmeront notre journée du D3 jusqu'au D9 pour certains. Les avants bras auront bien chauffé pour ce final dans les Alpes. Le soir, un bilan de la semaine est fait et il ressort très positif, le groupe progresse dans le bon sens dans tous les aspects vus cette semaine. Le prochain rendez-vous sera Mi Mars pour de la Goulotte dans les Pyrénées en espérant avoir de bonnes conditions !
Eddy
Bivouac hivernal Traversée des crêtes de la Mourelle.
Compte rendu week-end du 16-17 décembre
Samedi 16 décembre rdv à 8h au parking chez Louisette à Bareges.
8h30 les derniers font leur arrivée. Révision du matos, derniers ajustements, 9h40, nous commençons à marcher…
Nous attaquons par une montée bien raide, au plus direct, le long des pistes afin de rejoindre l'arrête.
La marche d'approche pour rejoindre la crête de la Mourelle s'annonce pénible. La neige est fraîche et légère et nous nous enfonçons un peu plus à chaque pas, mais le moral des troupes est au beau fixe.
Pendant que les plus vaillants s'affairent à tracer le chemin, les autres en profitent pour admirer le paysage de nos Pyrénées enneigés qui nous avaient tant manqués.
12h30, nous faisons une halte pour manger un bout et chausser les crampons. Ces derniers nous serviront autant qu'ils nous desserviront, puisque la couche de neige est aussi molle que fine, donc nous finissons bien souvent par marcher sur les cailloux. Nous continuons de progresser sur une arrête facile.
17h, après 7h de marche, 7,3km et 1300m de dénivelé dans une neige bien désagréable. Nous arrivons sur un plateau où nous décidons d'y creuser notre bivouac. Aubïn, Mathias et Luc choisissent de faire un igloo, les autres préfèreront un bivouac à la belle étoile. Le soleil couchant sur nos belles Pyrénées nous offre un paysage époustouflant. Un pastel de couleur comme on voit rarement.
18h la nuit est là, nous remplissons les gourdes pour le lendemain et dînons tous ensemble. 19h15, plus un bruit, seul le ciel étoilée à admiré dans nos duvets emmitouflés.
Dimanche 17 décembre
7h30, réveil collectif, nous prenons le petit déjeuner dans le duvet en attendant que le soleil arrive. Nous plions et chaussons à nouveau les crampons. 9h30, nous repartons de plus belle.
12h nous attaquons la 1ere longueur de la crête. Damien s'élance, suivi de près par Luc. Nous passons les cordées les unes derrière les autres et continuons lentement notre progression. 2eme longueur, Sam s'élance et bloque son piolet dans une fissure, qu'il réussira par chance à débloquer avec l'aide de Luc, d'Aubïn et d'un piolet.
14h, notre progression est lente et le retour est long jusqu'à chez Louisette. Nous décidons de tirer un rappel pour réchapper de la voie. S'en suit une longue marche retour dans une neige toujours aussi désagréable jusqu'au parking.
17h nous arrivons au parking et décidons de débriefer de notre week-end au chaud, autour d'un verre à Luz.
Fin de ce formidable week-end qui nous laissera bien des souvenirs.
Samuel.
Compte Rendu TROUBAT 21 & 22 Octobre 2023
Comme chaque année, le week-end avant le contest, une première équipe avec les jeunes du CAF participe à l'entretien du secteur. Entre nettoyage du site, vérification des ancrages, et test des voies, chacun trouve de quoi s'occuper. Le samedi 21, c'est au tour des jeunes des groupes espoirs Occitanie et Nouvelle-Aquitaine de prendre le relais afin de préparer et finaliser le contest du lendemain.
Nous sommes le dimanche 22 octobre, tout le monde se rassemble devant l'arche de Troubat. Les filles de l'EPAF tiennent le stand afin de proposer un café et des pâtisseries à tout bon amateur. Pendant ce temps, les inscriptions continuent de se faire sur place. On approche 10h, c'est l'heure de débuter le contest. On compte quarante-cinq inscriptions ! Dix-huit d'entre eux ont participé à l'initiation sur les dalles. Une dizaine d'encadrants leur a permis de découvrir ce sport dans de bonnes conditions. Pendant ce temps-là, au niveau de l'arche, se déroulent les qualifications du contest. Les vingt-sept inscrits ont jusqu'à 14h pour faire le plus de voies et marquer le maximum de points pour espérer accéder à la finale. C'est la fin des qualifications, il est l'heure de partager de bonnes grillades tous ensemble. Après avoir repris des forces, la liste des finalistes est donnée. Les plus courageux, qui étaient inscrits en initiation, ont pu se frotter aux voies de l'arche en attendant la finale. Plus verticales et déversant, les biceps ont vite chauffés C'est maintenant l'heure de la finale. Une vingtaine de spectateurs, en plus des participants, sont venus voir le spectacle. La première petite finale a eu lieu sur la voie n°5, une voie côté D8, majoritairement sur des prises naturelles le long d'une large fissure. C'est finalement Sophie qui se sera imposée ! Derrière elle, trois autres participants auront chuté sur la même prise… Maintenant place à la grande finale avec un début de voie imaginé et percer la veille par Arnaud. La voie est estimée à D11 avec un début en D9 jusqu'au premier relais. Pierre Boucher, représentant et athlète pour CAMP France nous fera la démonstration en topant le voie. Derrière, les autres participants s'élancent dans la voie, la majorité chute sous le premier relais, seul Yann parviendra à passer ce mouvement et à continuer dans la voie. Place maintenant à la remise des prix avec des magnifiques lots offerts par le sponsor CAMP France. Chaque participant a aussi eu le droit à des goodies offerts par la FFCAM qui soutient cet événement depuis le début. Nous tenons à remercier la FFCAM qui permet à cet événement de perdurer dans le temps. De plus, cette année, CAMP France nous a suivis en offrant différents lots aux finalistes. Pierre Boucher, athlète et représentant pour CAMP France nous aura fait l'honneur de venir sur les deux jours. Pour finir, les équipes de l'EPAF, du GEAO, de l'EPAM et du GEAA et leurs encadrants auront fait que ce contest, c'est déroulé dans les meilleures conditions.
COMPTE RENDU STAGE ALPI NEOUVIELLE 14 & 15 OCTOBRE 2023
Après une plus ou moins bonne nuit de sommeil, on se retrouve tous à nouveaux au parking de Cap de Long à 7h30 pour partir à l'assaut de l'arête Sud-Ouest du Turon du Néouvielle. On se met tranquillement en marche en direction de la Hourquette de Bugarret. Après une bonne heure et demie de marche où l'escalade pyrénéenne aura été le principal sujet, nous arrivons au pied de l'arête, les pieds bien trempes à cause de la pluie de la veille.
On ne perd pas de temps et on s'équipe rapidement, car la course risque de prendre du temps au vu du nombre de cordées. Aubin s'élance en premier suivi par Yann, son second de cordée. Très vite, on se rend compte que la journée risque d'être plus longue que prévue… Le caillou de qualité médiocre et le lichen mouillé (par conséquent très glissant) nous font redoubler de vigilance et ralentir le rythme. Suivi par Eddy et Luc, Matt et Vincent puis Camille et Sam. Le groupe est enfin lancé en direction du Turon ! Les premiers moments nous ont mis vite dans l'ambiance, entre presque glissade, rocher instable et un bloc retenu de justesse par Camille, nous sommes sur nos gardes ! Par chance, le rocher devient de meilleure qualité et le soleil pointe le bout de son nez à travers quelques nuages. On aura pu finir cette course dans de bonnes conditions avec une météo idéale. La vue sur le lac et les sommets voisins (pic Long, pic Méchant, Campbiel, pic d'Estaragne, etc.) nous aura fait apprécier la beauté de la réserve du Néouvielle.
Après cinq heures à avoir zigzagué sur l'arête, une courte pause nous aura permis de manger en profitant d'une vue panoramique sur nos belles Pyrénées ! Après ce cours instant de répit, Damien prend les devants en direction du pic des Trois Conseillers avant d'entamer une la descente qui nous ramènera le long de la crête des Laquettes. De là, on rejoindra le Pas du Gat pour redescendre au parking.
Après une belle boucle autour du lac, nous sommes de retour aux oitures. C'est l'heure de se baigner, du moins uniquement pour quelque courageux (Matt, Luc, Camille et Yann) qui partent profiter d'une courte séance de cryothérapie. Une fois la baignade finie, on se réunit autour de quelques chips avant de descendre à Saint Lary prendre une bière tous ensemble. C'est officiellement la fin de ce beau week-end, chacun repart chez lui… ou vers de nouvelles falaises pour les plus chanceux d'entre nous◆.˝◆
Yann
J-1 L'emblématique Roca dels arcs
Pour cette première journée à Vilanova de Meià, nous sommes allés à la falaise "Roca dels Arcs".
Une belle barre de calcaire horizontale d'un peu moins d'un km de long avec des voies maximum de 250m de hauteur.
Les cordées de la journée sont :
• Luc et Yann dans "Buenas Vibraciones" 6a, 150m. Ils sont arrivés en haut tous contents, mais après un court débrief avec Damien, il se trouve qu'ils
ont loupé une bifurcation et ont terminé dans une voie parallèle.
• Eddy, Samuel et Vincent dans "Pastelina" 6a, 165m. L'assurage des seconds en traversée était perfectible...
• Camille, Aubïn et Damien dans "Airgambois" 6a, 190m. Reprise pour Camille depuis l'artif en Ariège, avec justement dans la voie un court passage en artif
équipé pour passer un toit.
Descente en rappel tous ensemble. Cela a permit d'enchaîner les rappels jusqu'à la dernière longueur où on s'est retrouvés entassés comme une grappe de raisins à 5 au relais car personne n'a
pensé à attendre les cordes du premier rappel... Et pour finir, Sam décida de jeter son reverso de la falaise pour pouvoir tester une technique avec 3 mousquetons.
On termina la journée en couenne ou Sam a pu nous montrer comment grimper du 7b. Damien nous expliqua comment clipper les cordes en tête : point fragile = 1 corde, point béton = 2 cordes, point à
droite = corde droite, point a gauche = corde gauche, traversée= 2 cordes si grimpe en trio. Bien évidemment, il ne faut pas tout respecter à la lettre.
J-2 Encore Roca dels arcs
Et pour le deuxième jour, on retournera au même secteur:
• Eddy et Yann dans "Migranya profunda" 6c, 170m. Ils ont décidé de renommer la voie "Punto a punto".
• Camille et Vincent dans "Lleida" 6b+, 200m. Camille prend un but dans le 6b+, tente en artif, mais en vain (On peut le pardonner, il n'était pas au stage d'artif). C'est Vincent qui libèrera la longueur. Fin de la voie à équiper entièrement.
• Samuel, Damien et Sophie du groupe Occitanie dans "Fase terminal" 7b, 225m. Damien enchaîna toutes les longueurs bien qu'il ait gueulé une vingtaine de fois "j'suis daubé
putain".
• Luc et Aubïn dans "Anaconda" 6c+, 220m. Voie équipée partiellement, ils mettront 8h pour arriver en haut de la falaise. Court passage en artif, Luc a pu se faire plaisir. Le dernier ventre à passer n'était pas le plus tendre pour du V+.
J-3 Roca Alta, ce n'est pas pareil
Pour cette troisième journée, on se rendit au secteur de "Roca Alta" on a commencé à s'échauffer en poussant le Kangoo de Luc pour arriver au parking, il faut dire que le chemin était en mauvais état.
On a pu observer un vol de 20 mètres d'une cordée voisine avec 3 friends arrachés et des doigts pétés, petit coup de froid dans nos cordées.
• Samuel et Yann sont partis dans "Amadeus" 7a, 150m. Une dégaine a réussi à se libérer des puissants doigts de Sam, après une chute libre, elle n'a jamais été retrouvée...
• Vincent, Eddy et Camille dans "Mantecas" 6a+, 150m. Voie avec une super fissure qui chauffe un peu les bras, Hélène et Charline du groupe PYAF était à leurs trousses.
• Luc, Aubïn et Damien dans "Intifada" 7a+, 150m. Ils ont laissé passer Damien en tête pour faire les 2 dernière longueurs en 7a+, sauf que Damien était attiré par une autre voie à côté qui ressemblait plus à du 8. Après avoir désescaladé pour retourner dans la bonne voie, c'était un festival de bac. On termina la journée au bar avec des patatas bravas y los croquetas, car l'orage prévu, éclata.
J-4 Amatista bien préservé
Pour cette quatrième et dernière journée, on est allés au secteur "Amatista":
• Luc Eddy et Damien "La frontera" 6c, 95m.Leur plan initial était "Taquicardia" 6a+, mais après avoir vu l'équipement de la voie et la première
longueur, il fut préférable de se rendre dans une voie plus confortable au niveau de la sécurité.
• Camille et Héléne du groupe PYAF se sont rendu dans "Amatista" 6a, 95m. Charline était partie avec eux, mais la première longueur ne se laissait pas faire.
• Yann et Samuel dans "Lotus Blau" 7a, 95m. Une petite purge de la voie était nécessaire.
• Vincent et Aubïn dans "District premier" 6c, 95m. Vincent se mélange les bras et prit un vol à la première longueurs en 6a, Aubïn fit la même. Le 6c dalle fut rude, Aubïn y laissa ses dernières forces. Avant de partir, on fit un bilan sur le parking sur les points d'amélioration :
• Prêter plus d'attention au topo : approche, descente, équipement, longueurs, itinéraire. Ne pas se reposer sur le groupe.
• Être plus efficace dans les manips de cordes. Ne pas hésiter à aider qui que se soit pour faire avancer le groupe.
• Prendre un peu plus de marge dans les cotations dans les zones à risques.
AUBÏN

Sinsat du 8 au 11 avril 2023
Compte Rendu Stage Artif à Sinsat du 8 au 11 avril 2023 par Matthias BIERENT
1er jour :
Après un court voyage depuis les vallées des gaves, nous arrivons au pied des imposantes falaises de SINSAT au bord de l'Ariège, où nous retrouvons Damien et Vincent pour ces quatre jours d'artif. Quelques viennoiseries et nous déballons déjà tout le matériel qu'allait nous demander le séjour. Damien et Vincent se chargent alors des présentations en commençant par les indispensables étriers et crochets Fifi, ils nous montrent ensuite une ribambelle de déclinaison de ce que nous appelions vulgairement des pitons et leur utilisation en fonction de leurs caractéristiques : l'universel, les cornières, les lames, de jolis coins de buis vert qui contrastent avec les espèces de bûches qu'à ramener notre bon Luc, quelques bongs et même une espèce de cornière en forme de S. Ils nous montrent aussi les crochets goutte d'eau que peu d'entre nous ont déjà utilisé, et dont l'idée même de s'y suspendre nous donne la première suée de la journée. Enfin nous rassemblons nos jeux de cablés et friends avec lesquels nous sommes un peu plus familiers.
Fin prêt, nous partons vers de modestes falaises en aval des immenses secteurs de la Poire et de la Mirouge, que nous gardons humblement pour les prochains jours. Au bout d'une bonne demi-heure de bartassage dans une garrigue épineuse, c'est une véritable horde de neuf sangliers qui arrive au pied d'un calcaire orange gris, d'aspect assez tendre, avec quelques spits çà et là. « Un piton, un friend, une goutte d'eau… un spit ! Ouf ! » Au bout de quelques temps à avancer point par point, notre ami Camille nous fait la démonstration par l'exemple de l'importance de toujours charger un crochet goutte d'eau vers le bas ; en effet, en voulant se vacher au point suivant, il tira de trop sur son Fifi et fit sauter le point, sans avoir le temps de clipper sa longe, c'est la chute ! Le malheureux, non content des échardes déjà récoltées pendant la marche d'approche décida de s'empaler sur un arbre. Damien et Vincent lui prodigue alors les premiers soins en attendant les secours. En slip, le mollet bandé, suspendu à un hélicoptère, voilà la dernière image que nous aurons de Camille avant son retour le soir. Après avoir fait chanter quelques cornières nous atteignons nos relais respectifs. Le casse-croûte pour marquer la pause et on repart déséquiper, chacun dans sa voie. La longueur achevée et il est déjà temps de redescendre au campement. Pour le repas, armé d'une panoplie d'ustensiles de bivouac rivalisant en poids avec tout le matériel d'artif que l'on a pu utiliser aujourd'hui, Aubin nous grille des courgettes tranchées et une gigantesque saucisse, que certain à contre-jour des braises confondront avec un Boa.
2eme jour
Aujourd'hui debout 6 heure, nous repartons avec modestie vers le même secteur, l'unique longueur de la veille trahissant un rythme un peu lent pour s'attaquer aux grandes voies d'artif de la Mirouge. Après une approche plus efficace, nous nous répartissons sur toute la largeur du secteur obligeant Vincent et Damien à un footing régulier entre chacun d'entre nous ; parfois pour redonner de la longueur de corde entre nos grigri et les nœuds d'arrêts, parfois pour faire passer quelques friends et pitons, et même des gourdes ! Entre le temps que nous passons sur nos voies à se demander si le point suivant va bien tenir et le soleil – de plomb pour un mois d'Avril – sur ces falaises plein sud, le poids de la gourde sur le baudrier en plus de toute la ferraille est négligeable. Certains verront pour la première fois à quoi ressemble un friend qui saute, « ça ne prévient pas », et ne regretteront pas d'avoir tapé un peu plus fort sur la cornière précédente . Malgré ça, avec un peu plus de réussite aujourd'hui, tout le monde arrivera à son relais en un seul morceau ! Pourtant avec cette chaleur on en vient presque à regretter l'épisode du ventilateur géant de la veille. À nouveau, le casse-croûte permet de marquer la pause avant de remonter déséquiper ; et c'est Aubin, aussi efficace en barbecue qu'en grimpe, qui libère sa voie en premier et permet de laisser la place à Vincent, inspiré par cette belle longueur. Pour d'autres, c'est le moment de regretter d'avoir peut-être taper un peu trop fort sur ces cornières finalement… en effet, c'est un sacré dilemme que de taper assez fort sur un piton pour qu'il tienne, mais pas trop non plus pour le ressortir ensuite rapidement. Après avoir déséquipé , nous n'avons pas le temps d'expérimenter les méthodes de grandes voies en artif, mais Damien nous en fait une démonstration au pied des voies. Enfin nous redescendons, en deux temps cependant, Luc venant en renfort de Matthias pour sortir les derniers pitons récalcitrants. Arrivés au campement, nous retrouvons un Camille en béquilles, heureux d'avoir passé la journée à lire et à jumeler sur les falaises tantôt des gypaètes, tantôt des grimpeurs. Après un petit bain dans la rivière, nous trions et préparons le matériel en fonctions des activités du lendemain. Une règle simple pour le tri du matériel : « Le matos peint en rouge est à Vincent, le matos peint en bleu est à Damien . Et le matos qui n'est pas peint ? Si si, regarde, il est peint en bleu ! ». Pour le repas c'est encore des grillades avec le fabuleux matériel de bivouac d'Aubin. Ce soir nous sommes déjà moins bavards et le duvet se fait attendre, demain nous nous levons de bonne heure !
3eme jour :
Aujourd'hui on se divise en trois cordées, deux d'entre elles accompagnées respectivement de Damien et de Vincent s'en iront vers le fameux secteur de la Mirouge avec deux belles voies d'artif au programme : « Microcosmos » pour Eddie, Yann et Damien et « Hands up » jusqu'à la liaison avec la « Darcourt-Grenier » pour Luc et Vincent . La troisième cordée, Aubin et Matthias, s'en iront légers vers le secteur Peppermint avec pour objectif une grande voie en libre nommée « Lisa », après avoir amené de bonne heure Camille à la gare de foix qui blessé, nous quitte. Pour les artifeurs l'approche jusqu'à la Mirouge est déjà une belle mission en soit. Du côté de Peppermint après une belle approche la cordée s'élance et c'est déjà le but pour Matthias dans la première longueur ; Aubin la libérera en confondant escalade et spéléologie dans un un dièdre extrêmement fermé, mais le choix est fait de redescendre et de partir plutôt dans une voie plus facile, homonyme du secteur : « Peppermint ». Le rocher y est magnifique, la Mâture en plus grand, plus lisse, plus imposante ! Matthias, le mental dans les chaussettes, mal habitué par les grandes voies du pays Toy et ses vires généreuses laissera Aubin faire toute la voie en tête. Du côté de la Mirouge et son rocher tout orange on avance lentement mais sûrement, on fait chanter les pitons et même un bong que Luc sera ravi d'utiliser. La proximité entre les deux cordées permet de prendre de jolies photos avec une belle ambiance : ici Yann et Eddie au relais avec Damien au-dessus à la besogne et de l'autre côté Luc et Vincent suspendus quelque part dans « Hands up ». Depuis Peppermint on s'attend en regardant vers la droite, à voir apparaître la cordée Yann, Eddie, Damien, sur un jardin à mi-hauteur de la Mirouge où débouche leur voie. Mais finalement les artifeurs viendront à manquer de temps pour sortir de la voie et le choix est fait après deux longueurs et demi d'abandonner deux cornières de réchappe et de faire demi-tour. L'objectif est quand même rempli pour les deux cordées : mettre en pratique les techniques de grandes voies en artif. La cordée en libre après avoir terminé leur voie et un coup de téléphone à Damien pour indiquer le début de la descente, entameront finalement la descente en rappel en même temps que les deux autres cordées. Moins encombrés et dispensés de dés-équipement, ils sont censés arriver au campement plus rapidement mais c'était sans compter la bataille avec un rappel trop court en voulant doubler une longueur et l'improvisation d'un relais à mi paroi sur un buis. Finalement les deux cordées d'artif seront déjà en train de se baigner dans la rivière lorsque la cordée menthe poivrée rentrera au camp. La fatigue est là, ce soir c'est au lit sans barbecue.
4eme jour :
Quatrième et dernier jour, aujourd'hui on échange les rôles, les grimpeurs en artif de la veille partent en grande voie en libre et inversement pour les autres, exception faite pour Damien qui accompagnera Aubin et Matthias en artif sur « Hands up » à la Mirouge. Yann et Vincent partent dans « Lisa » et Eddie et Luc dans « Peppermint ». Les approches se font plus facilement avec l'expérience de la veille et déjà toutes les cordées entament leurs longueurs. Véritable partie de plaisir pour les cordées en libre même si le 6b+ de « Lisa » ne se laisse pas faire, la proximité des deux voies leur permet une nouvelle fois de se voir évoluer au-dessus de cette belle vallée de l'Ariège et même de partager un moment sur le jardin qui marque la pause au milieu des 8 longueurs . Côté artif pas facile, la fatigue fait qu'on se divise déjà la première longueur en deux parties, au bout de quelques heures à laisser du sang autour des pitons pour l'un ou à prendre un vol sur un friend foireux pour l'autre on arrive enfin au premier relais. Il est déjà 13 h lorsque Damien après avoir déséquipé rejoins Aubin au premier relais. Aubin montera la patate au relais pour boire un coup histoire de sortir la corde dynema. Mais la force et la motivation n'y sont plus pour aller plus loin. Après une ultime redescente nous nous retrouvons tous au campement pour trier une dernière fois tout le matériel ( beaucoup de matériel ) et faire le bilan du séjour. « L'artif c'est trop bien » conclura Luc mais par contre c'est long ! Même notre bon Eddie au début sceptique trouvera que l'artif c'est quand même chouette pour dépanner dans un passage un peu trop dur en libre ! Enfin nous laissons repartir Vincent vers la ville rose et Damien qui repart grimper en Espagne et rentrons dans nos contrées respectives.
Nous tenons à remercier chaleureusement Damien et Vincent pour ce super séjour et pour tout ce qu'ils nous apportent ainsi que le CAF ! Nous souhaitons aussi un bon rétablissement à notre ami Camille qui je pense aura marqué le séjour dans nos mémoires avec l'épisode de l'hélicoptère !
Premier WE formation initiateur à Lescun 15 mai 2022.
Une petite marche d'approche, grimpe en grosse, encordement en corde tendu et petite course d'arête au Coutende... Bon petite - petite, le caillou est bien pourri, on apprend à grimper sur des oeufs ! On a tiré 3 longueurs dans cette arête E, ça grimpe quand même, heureusement dans ces longueurs le caillou est bon. Au sommet du Coutende, tout le monde n'est pas pour continuer sur l'arête S alors qu'on pourrait descendre par la VN... "Bon vous faites les équipes pour faire des choses que vous ne feriez pas tout seul" C'est parti pour cette arête aérienne sur du gravier. en 1h c'est plié. L'orage guette, on fera des manip demain ! On descend en ramasse dans les derniers névés. On longe le chemin pittoresque pour revenir au plateau de Sanchese
Du coup dimanche, pas de grosse ambition avec le Dec de Luhrs, toujours une grosse approche, en grosse toujours pour ceux qui n'ont pas des ampoules de la veille, une montée dans ce qui reste de la fin du couloir face E, on révise l'encordement court, ceux qui sont en basket en second, ça fait un exo avec risque de glissade avéré. On s'offre le sommet avec quelques manips de corde pour pimenter l'exercice avant de casser la croûte... "Ju tu peux m'envoyer le fromage" !? Quel lancé... La réception laisse à désirer, le fromage a failli dévaler le couloir ! Cette fois-ci dans les névés (édit le dernier glacier des Pyrénées sic !) c'est révision encordement sur glacier et mouflage ! Faut y passer... Enfin j'espère que çela ne servira pas cet été dans les Alpes (ou ailleurs !)
Escalade artificielle à Sinsat 29 mai 2021
En ce weekend du 29 mai, l'équipe s'est retrouvée à Sinsat dans l'objectif de découvrir et réviser les techniques propres à l'escalade à l'artificielle afin de compléter notre polyvalence dans l'alpinisme.
Avec une météo incertaine nous avons décidé de passer les deux jours sur le rocher école dans l'objectif d'enchaîner un maximum de longueurs entre A0 et A2 pour certains pas.
Après une marche d'approche sanglier nous avons pu réviser la pose de piton, friends, crochet, goutte d'eau etc…
Chacun a pu faire des lignes esthétiques vacillantes de la joie à la frayeur, entre points incertains et chute spectaculaire dans le vacarme métallique de tout notre matériel ce week-end fut intense en émotions.
Alourdis par le repas de la veille, certains points ne tenaient plus aussi bien le dimanche.
Un beau week-end qui nous as permis de prendre confiance dans le matériel et réviser nos manips de cordes avec des enseignements qui seront bénéfiques pour l'avenir
Pic des Spijeoles – Grand Dièdre & Maiatzako Eguzkia – 13/03/2021
Premier week-end officiel avec les copains du groupe, Valentin notre encadrant et Damien notre guide. Seuls Théophile et Tanguy ne peuvent être présents : l’un passe l’épreuve de ski du probatoire du guide cette semaine à Chamonix, l’autre ne pouvait malheureusement pas se libérer.
Toute l’équipe se rejoint vers 16h aux granges d’Astau vendredi, sauf Brice et Benoit qui bossent et arriveront plus tard. Il n’y a que 2h30 d’approche jusqu’au refuge d’Espingo mais nous avons beaucoup à porter, c’est donc l’heure des choix et de la répartition du matériel. Après une arrivée en trombe de Valentin, nous finissons par partir, d’un pas sûr.
La nuit tombe mais personne ne veut s’arrêter pour chercher sa frontale dans son sac... On n’y voit rien mais nous arrivons finalement au col d’Espingo puis au refuge du même nom. C’est la première fois que je viens dans le coin, comme quelques-uns d’entre nous. Nous sommes bien contents de découvrir un nouveau refuge. Celui-ci est gardé l’été mais pas l’hiver. Seul le dortoir et une petite salle sont « accessibles ». En effet, la porte de la petite salle est fermée, il faut donc passer par la fenêtre. Nous y retrouvons Guillaume et Igor qui s’attaquent à JPL Mémorium le lendemain.
Prise de position dans le dortoir, repas et définition de la stratégie du lendemain. Deux cordées partiront dans le Grand Dièdre en face Est et deux cordées dans la voie des basques en face Nord dite Maiatzako Eguzkia (dont il est assez difficile de se souvenir de la prononciation). Chi-Fou-Mi entre Valentin et Damien : c’est Damien qui partira dans le Grand Dièdre et Valentin dans la face Nord.
Félix laisse sa place à Julien dans le Grand Dièdre qui rêve de cette ligne depuis longtemps … Julien partira donc encordé avec Clément précédé de Damien, Baptiste et moi-même. Valentin, Brice, Benoit et Félix iront dans la face Nord. Brice et Benoit d’ailleurs… il est 22h et ils ne sont toujours pas arrivés ! Ils débarqueront à 23h30 au refuge pour une longue nuit de 4 petites heures…
4h … Le réveil sonne. A 5h nous marchons vers le Pic des Spijeoles à la lumière de nos frontales. La neige porte bien, nous ne brassons pas, le ciel est dégagé. Vers 6h l’équipe face Nord et l’équipe face Est se séparent.
Grand Dièdre
Nous sommes à l’attaque du dièdre à 7h30. Baptiste se lance dans la / les premières longueurs. En effet, avec quelques portions en corde tendue, il s’offre les deux premières longueurs avec quelques ressauts verticaux en glace. Les conditions sont bonnes et nous sommes au soleil … Damien enchaine les deux longueurs suivantes en une, sur le même principe. Nous gagnons du temps, la journée s’annonce belle.
Nous arrivons dans le dièdre et sa fine langue de glace qui le remonte. C’est beau, c’est agréable et c’est ensuite le moment de faire face aux réelles difficultés de la voie : les deux dernières longueurs en mixte. La première c’est celle du bloc coincé que Damien libère non sans difficultés. Certains pas sont exposés, les crampons crissent sur le rocher, les jambes en grand écart tremblent mais le crux est passé. La longueur suivante parait plus accessible d’en bas mais en fait la grimpe y est plutôt fine et soutenue.
Nous arrivons au sommet à 14h, le museau au soleil, suivis par Julien et Clément quelques minutes plus tard. A nos trousses tout au long de la voie, ils ont su se secouer dans le mixte sommital: chapeau à eux!
Maiatzako Eguzkia
Les deux cordées arrivent à l’attaque de la voie à 7h45. La première longueur est en glace, les suivantes seront plutôt constituées de neige quick et de mixte. L’ambiance est ponctuée par les spindrifts tantôt déclenchés naturellement, tantôt déclenchés par notre compère Benoit.
Les deux cordées pointent au sommet à 13h20 au soleil et peuvent célébrer leur performance avec une vue incroyable.
La descente se fera par la voie normale, à la cool et parfois sur le cul.
Toute l’équipe se retrouve au refuge où des randonneurs se sont donné rendez-vous, le dortoir sera plein ce soir. Nous nous racontons nos aventures de la journée, nous dînons et regardons les étoiles d’un ciel encore bien dégagé. Malgré cela, il est annoncé de la neige et beaucoup de vent le lendemain. La journée sera donc occupée à réviser (ou découvrir ?) les techniques d’assurage et de manipulation en milieu neigeux ainsi qu’à la pose de pitons et coinceurs.
Après un court passage au refuge pour boucler nos affaires, nous nous remettons en route pour retrouver nos vies respectives… Brice à Dax, Benoit à Orthez, Félix et Julien à Huesca, Baptiste à Tarbes, Clément et moi à Bordeaux. Damien va rester dans le luchonnais et Valentin restera au refuge d’Espingo pour se farcir le Grand Dièdre le lendemain.
Quel week-end … J’ai pris du plaisir à chaque instant et je suis comblé de bonheur à l'heure encore où j'écris ces quelques mots. Un groupe se forme, les personnalités se complètent bien et j’ai le sentiment agréable que de belles amitiés sont en train de se forger. Merci à vous les gars, pour ce que je suis en train de vivre, et à très vite pour de nouvelles aventures.
Fabien Moyon
Groupe Espoir Alpinisme NOUVELLE AQUITAINE 2021-2022
STAGE GLACE GUILLESTRE 15-19 février 2021
STAGE GLACE GUILLESTRE 15-19 février 2021
Groupe Espoir Alpinisme NOUVELLE AQUITAINE
Lancement des sorties pour cette nouvelle équipe : bienvenue à Brice qui valide sa place dans le groupe !
J1 Crévoux
Présentation et utilisation du matériel. Risques liés à la pratique. Reprise ou découverte de la gestuelle en escalade glaciaire. Brochage en second et en tête
Et c'est parti pour le traditionnel stage de glace à Guillestre. Premier jour couenne à Crévoux pour revoir les bases, déjà chauffer les bras et p'tite approche à ski pour tester le matos de chacun... teasing on a tous des skis, mais tout le monde ne skie pas forcément depuis longtemps !
2 Val d'Escreins
Voies de deux ou trois longueurs (Poireau dans l’abricot, No Concession, et Un Joyaux dans son écrin). Grimpe en tête pour tout le monde, gestion de l'effort dans les longueurs, manips relais.
Encore une approche à ski. De belles envolées dans Joyau, Profession d'homme et No concession. Récidive de notre maladroit, encore un piolet qui a volé.
Jamais vu autant de monde dans ce joyau, 4 groupes, dont nous avec 12 personnes. On a encore un peu plus marqué les marches... Et creusé des cratères en tombant à ski, c'est le métier qui rentre !
J3 Aiguilles
Matin: Révision manips relais pour essayer de gagner en efficacité. Après-midi: Perfectionnement de la gestuelle et des ancrages lors de la grimpe en second pour essayer de ne pas perdre trop de temps.
J4 Vautreil
Cascades de deux ou trois longueurs ( Grande cascade, cascade du milieu et cascade de gauche). Mise en application (tentative au moins...) de ce qui a été vu la veille.
Jolis souvenirs lors de notre journée à la barre de Vautreuil, un coin sauvage, de belles cascades, les copains, quoi de plus ? Deux slovènes surmotivés qui se sont joints à nous et ont su mettre l'ambiance pendant toute la journée !
J5 Cervières
Pour le dernier jour à Guillestre, une partie du groupe part à Aiguille pour encadrer des jeunes en vue de l'obtention de l'initiateur Cascade de Glace.
Le reste du groupe découvre le Dry Tooling et le mixte à Cervières. Quand certains se découvrent une nouvelle passion... d'autres sont tentés de ranger les piolets au baudar pour finir à la main...
Un bien beau séjour.. De belles rencontres... Saine fatigue... Vivement la prochaine