Pyrénées Alpinisme Féminin "PYAF"
CR 3 PYAF à l'Ossau. Traversée du Petit Pic - Grand Pic avec un bivouac sur le rein de Pombie.
Lieu: Vallée d'Ossau Dates : du 17 au 18 mai 2025
8 Participantes :
- Coline Sure
- Mathilde Mulquin
- Delphine Bargues
- Suzanne Savelief
- Cécilia Senac
- Cécile Serça
- Léa Paroix
- Lou-Anne Fouchet
Encadrement: Damien, Steph Potier & Anne-C.
Après un suspense insoutenable, mercredi 14 mai 13:28, message de Léa sur le groupe, le programme du week-end est annoncé: c'est parti pour le merveilleux, le plus beau, le magnifique, le seul, l'unique... le Pic du midi d'Ossau! Traversée Petit Pic - Grand Pic avec bivouac au sommet ou presque (allez loger 11 PYAF au sommet de l'Ossau...).
Le vendredi soir on se retrouve chez la mère de Léa dont les connections en milieu ossalois nous assurent décidément le gîte à chaque sortie. Encore merci! Les cordées sont tirées au sort d'une main pas complètement innocente puis le matériel est réparti et examiné, les sacs rangés et soupesés par les mêmes mains toujours autant innocentes qu'expertes d'Anne C assistée de Damien. Enfin il est l'heure d'aller dormir, rdv est pris pour le lendemain à Louvie Juzon à 04:45 où l'on retouvera Steph et Cécilia avant de se mettre en route pour le parking de la cabane de l'Araille. 06:00 pile, on commence à marcher, Anne C fait sa première vidéo, youhou... La montée à Pombie se fait tranquillement en profitant du lever du soleil, on continue ainsi jusqu'à atteindre les premières traversées en neige qui sont alors l'occasion d'une pause crampons. On en profite pour enlever des couches et boire, il fait beau, ca va être chouette. Le Petit Pic est en vue depuis un bon moment déjà et on se dit qu'il va falloir avancer encore un peu avant d'arriver là-haut. Finalement les pentes de neige se succèdent et on finit par s'encorder pour un premier contact rocher/crampons, le bonheur ! Une cheminée puis une pente de neige, puis cailloux, puis re-neige, puis re-cailloux et pouf! on y est c'est le Petit Pic. La vue sur la Fourche mais surtout sur la remontée au Grand Pic nous fait un peu douter. "Mais ca passe par où ?!" On reconnait un bout des fameuses dalles blanches mais vu d'en face, dur d'imaginer le chemin à prendre dans cette face qui nous semble bien intimidante.
Hop hop, pas le temps de trop traînasser, on a un nid à creuser !
Alors c'est reparti, rappel à la Fourche puis remontée en neige, cailloux, cheminée... on commence à connaître le programme et à prendre de l'assurance. Les crampons s'avèrent d'une précision redoutable dans les anfractuosités des dalles, les cab et demi cab n'ont plus de secrets pour nous, les anneaux de buste se font et se défont à un rythme effréné... ou pas. Bon, c'est pas sans accrocs et la fatigue se fait sentir mais certaines manips commencent à être bien intégrées et demandent moins de réflexion, on progresse ! Portées par l'envie d'arriver et le topo (oups, on regardait l'estival) pas méga clair de la voie ("remontée évidente au plus facile jusqu'au sommet"), on se fourvoie légèrement dans la remontée. Damien resté en arrière pour assurer les derniers rappels rejoint la cordée de devant et nous stoppe dans notre élan: Faut traverser, là! Oui oui, sur cette pente de neige pas engageante avec le vide de la face Nord pas loin en contrebas. Alors on rallonge les cordes, on pose des points béton, on se concentre et Dondai! Si seulement cette grosse mouche jaune pouvait arrêter de nous tourner autour et nous rappeler par son vrombissement notre condition d'humaines bien vulnérables sur ce gros tas de neige et de cailloux. On apprendra après que les pompiers ne cherchaient en fait personne mais effectuaient juste des manoeuvres et ayant reconnu Damien, en ont profité pour faire quelques photos de nous dans la face.
Encore une longueur puis un peu de corde tendue et c'est le sommet ! Enfin en est-on sûres dans ces nuages ? C'est pas l'autre pointe là-bas ? Et cette boule lumineuse là, c'est le soleil ou c'est la lune ? 18:00, à en croire notre état de lucidité, il est temps de penser à se poser pour la nuit. Alors encore quelques moments de concentration pour redescendre en contrebas du sommet et nous trouvons un endroit où creuser notre trou de neige pour la nuit.
Après un sommeil plus ou moins réparateur, la descente du lendemain par la voie normale se fait sans encombre. On notera quand-même qu'en cette saison le soleil tape fort et tôt et la neige se transforme donc vite. Après le dernier rappel on range les crampons pour rentrer vers le refuge de Pombie en longeant l'Ossau où on fera une dernière halte avant de redescendre au parking. Habituel débrief (au Portalet encore une fois) en se promettant de vite se retrouver pour grimper
ensemble en attendant le prochain rdv PYAF.
Merci encore à Anne C, Steph et Damien pour leur confiance en nous, leur patience et leurs nerfs d'acier !
Léa et Mathilde
Le CR 2 de la promo 3.
Lieu: Arudy – Formigal du 5 au 6 avril 2025
8 Participantes, (toutes)
- Coline Sure
- Mathilde Mulquin
- Delphine Bargues
- Suzanne Savelief
- Cécilia Senac
- Cécile Serça
- Léa Paroix
- Lou-Anne Fouchet
Encadrement: Damien & moi-même et Marion Léchardoy
Marion Léchardoy est venue nous prêter main forte . Marion est de la première promo et fait actuellement partie de l'équipe nationale féminine ENAF. Au cours de ce week-end, elles ont pu voir les fondamentaux (encordements, relais, nœuds, etc.) et nous avons pu faire une belle course hivernale le dimanche pour mettre en pratique ces apprentissages, le tout avec cette joie et cette bonne humeur qui caractérisent si bien cette nouvelle équipe!!
Nous essayons de créer du lien entre les promos et un "collectif PYAF". Nous avons d'ailleurs fait un week-end couenne "off" à Etxauri dans le pays basque du 29 - 30 mars... Ce week-end a été organisé par les filles mais elles n'étaient pas toutes présentes.
Je réfléchis à organiser un rassemblement inter promo plus structuré où nous pourrions revoir par exemple des choses qu'elles n'ont pas pu voir pendant les 2 ans de formation comme l'escalade en fissure? A suivre....Anne C.
[5-6 Avril 2025]
Lou et Delph à l'organisation pour un week-end initialement goulotte.
La Flotte (Anaïs C. PYAF 2) nous l'avait pourtant bien dit « c'est impossible que vous réussissiez à faire votre week-end goulotte du premier coup » ; malgré une préparation aux petits oignons, en effet, la chaleur et la météo capricieuse nous obligent à basculer sur un plan B.
Nous maintenons le week-end, Mathilde, Anne-Cé et Delph' débarquent vendredi soir chez Suzanne pour dormir à Pau.
Elles se coucheront un peu tardivement pensant que la journée de samedi serait complètement pluvieuse et que nous finirions toutes au mur d'Oloron !
Notre éclaireur, Damien, envoyé à la falaise d'Arudy la veille, nous donne rendez-vous à 9h ; finalement ça sera plus un 10h30 à la falaise… ÇA PATINE !
Au programme, un peu de couenne avant les grosses gouttes annoncées et révisions des manips d'encordement. Le soleil aura finalement été présent une grosse partie de la journée, nous permettant de bien profiter.
Le soir, c'est le grand luxe, nous sommes toutes hébergées chez Léa à Oloron !
DIMANCHE 6 AVRIL :
Réveil 4h30, oups on oublie d'ouvrir à Anne-Cé et Damien pour le p'tit dej ! Départ 5h37, (ÇA PATINE PAS) pour la station de Formigal où se situe le départ pour la PUNTA ESCARRA.
Les skis aux pieds, nous remontons la station puis nous basculons en direction de notre objectif de la journée ! Non sans mal, après une traversée éprouvante, nous arrivons au pied du couloir Nord. On pose les skis sauf Suzanne et Cécile qui veulent se faire le couloir (45 degrés) à la descente. Le ski de Léa, lui, est pris de la fièvre Béarnaise (nous en reparlerons) et décide de se faire une p'tite descente avant l'heure ….
C'était l'occasion de travailler l'encordement court, nous mettons en pratique sur 300 M de couloir !
Arrivée au col, on s'engage sur l'arête, encore quelques centaines de mètres de pente de neige puis nous arrivons au pied des passages plus techniques. Certain(es) s'allégeront des bâtons pour cette portion.
Nous rallongeons les encordements et nous protégeons les passages avec quelques friends.
Oufff : le sommet ! Il fait beau et il n'y a pas de vent, mais c'est un peu la canicule ! Il ne faut pas tarder pour la redescente. On se mouline au demi-cab, on descend en duo sur les rappels, ça enchaîne !
Cécile et Suzanne nous ferons une démonstration de ski dans le couloir. Pour les autres, nous récupérons nos skis au pied du couloir !
Oh pétard !! La fièvre Béarnaise frappe encore ! Damien échappe ses peaux qui veulent se faire la malle comme le ski de Léa … Je crois que tout ça est contagieux … Mathilde, Lou, Coline ET DAMIEN se rendent compte qu'ils ont oublié leurs bâtons au pied du ressaut de l'arête … Ni une ni deux, notre guide repart les chercher. Il nous fera ce p'tit aller-retour en un temps modique de 29min, à faire pâlir les collants-pipettes!
Le retour sera encore une fois éprouvant, avec de belles traversées dans une neige déjà bien transformée ! Les cuissots ont bien chauffé !
P'tit débrief autour d'une bière au Portalet et nous voilà reparties !
Hâte des prochaines aventures !!
Merci à Marion (PYAF 1) pour le co-encadrement et le partage d'expérience et bien sûr à Anne Cé et Dam'
Delphine
le CR 12 du dernier week-end des PYAF 2
Lieu: Pibeste Dates : week-end du 8 - 9 mars 2025
5 Participantes
- Mylène Benoit
- Anaïs Cambon
- Anaïs Prenant
- Nina Kravets
- Gaëlle Bosc
Encadrement: Damien & Steph Potier & moi-même
un week-end goulotte qui s'est transformé en week-end couenne du fait des condis défavorables...
Il en fallait bien un, voici venu le dernier weekend PYAF de la promo 2! On se l'était gardé sous le coude pour essayer d'enfin placer une sortie goulotte… en vain! Une fois encore la météo s'acharne et pas vraiment possible d'aller en montagne à moins de se transformer en drapeaux-stalactites humains.
On se retrouve donc chez Steph (merci pour l'accueil!). Nina, Anne-C et Mimi arrivent en train de Bordeaux, Gallou avec son nouveau camion de Toulouse, les Anaïs de Sinsat et Damien dont on ne sait où dans sa maison sur roues!
Au programme : méga-débrief des deux ans et deux jours de couenne au Pibeste! Pour accompagner tout ça, moultes pizzas répondant aux doux noms de Roger, Odile et Marcelle, Mira le chat borgne du voisin de Steph, quelques bouteilles de bière et cidre et un peu de mental pour grimper entre les points sur une falaise pas des plus faciles!
Le caillou est magnifique (beaucoup plus beau qu'à Sinsat selon une) mais use correctement la pulpe des doigts! Quand certaines s'envolent dans les 6a, d'autres se challengent dans les 7a. On réalise que c'est seulement notre deuxième fois en couenne en deux ans!
On termine en entretien individuel avec les monos et en couinant dans des 6a, la boucle est bouclée, on se croirait au weekend de sélection de novembre 2023!
Nina et d'Anaïs Cambon
Le premier CR 1 de la nouvelle promo PYAF 3.
Lieu: semaine cascade de glace Guillestre - Hautes Alpes Dates : semaine du 10 au 15 février 2025.
8 Participantes, elles étaient toutes présentes!
- Coline Sure
- Mathilde Mulquin
- Delphine Bargues
- Suzanne Savelief
- Cécilia Senac
- Cécile Serça
- Léa Paroix
- Lou-Anne Fouchet
Encadrement: Damien & Steph Potier & moi-même
1er regroupement PYAF avec la nouvelle promo 2025-2026. Au programme, un séjour cascade de glace dans les Hautes Alpes.
1er jour: Réveil 6h (enfin pas pour notre chère Anne-Cé qui n'a pas entendu le réveil). Direction Aiguille, une jolie cascade de glace artificielle pour faire ateliers et manips en tout genre puis grimpe en moulinette et tête pour toutes. C'est bon! On est prêtes pour la suite du séjour!
2ème jour: réveil encore plus matinal que la veille avec une météo capricieuse. Il nous en faudra plus pour nous décourager. Menu du jour: grandes voies à Ceillac. Deux groupes: Cécile/Lou et Mathilde/Coline partent avec Damien dans l'Arlésienne puis Easy Rider pendant que Delphine/Cécilia/Stéph et Suzanne/Léa/Anne-Cé s'attaquent au Y de droite et enchaînent avec l'Arlésienne. Repos bien mérité.
3ème jour: aujourd'hui on s'attaque aux couennes de la cascade du Razis à Crévoux avec plus de verticalité et une grosse ambiance avec la cloche qui coule bien. On aura quand même assisté à quelques départs d'avalanches non loin de là.
4ème jour: Retour à Ceillac avec inversement des voies: Suzanne/Cécilia et Léa/Delphine avec Damien à Easy Rider tandis que Cécile/Coline/Anne-Cé et Mathilde/Lou/Stéph vont dans le Y de droite. On se retrouvera ensuite pour s'attaquer à l'emblématique cigare de sombre héros.
PS: RIP au téléphone de Mathilde enseveli dans la neige on ne sait où (merci à la gentille personne qui se manifestera une semaine plus tard pour l'avoir retrouvé)
5ème jour: Nous voilà toutes parties (sauf Coline qui a oublié son pantalon... snif...) pour braver "la colère du ciel" à La Grave. Approche bien raide et voie qui mettra tout le monde d'accord; 280m de grande voie après 5jours de cascades c'est fatiguant et les températures plus fraîches brrrrr. Les PYAF qui, sur un coup de folie, ont décidé de prolonger leur séjour avec un jour supplémentaire s'apprête à aller tâter le caillou le lendemain.
6ème jour: direction les couennes du Ponteil pour finir en beauté. Objectif: lézarder au soleil. Nous arrivons en meute au pied de la falaise et animons le secteur, un peu trop calme à notre goût, où deux grimpeurs se croyaient tranquilles...Dommage pour eux!! Ca piaille, ça glousse et ça caquette dans tous les sens!! La fatigue de la semaine se fait tout de même sentir mais le rocher chaud et réconfortant nous redonne un dernier élan! De ce promontoire naturel, la vue sur la vallée avec les sommets enneigés au loin est simplement féérique.
La semaine se clôture par cette belle journée....(et aussi une soirée un peu (trop) arrosée à l'auberge ????)!
Cécilia
CR 11 du week-end aux Sarradets.
Dates : week-end du 26 - 27 sept
5 Participantes
- Mylène Benoit
- Anaïs Cambon
- Anaïs Prenant
- Nina Kravets
Encadrement: Damien & moi-même
Ce dernier week-end Pyaf estival semble s'annoncer en comité réduit : seules Nina, Mylène et Anaïs C sont disponibles accompagnées par Anne-C et Damien. Qu'à cela ne tienne, on décide donc de rejoindre une autre team de Pyaf qui encadrent le club bordelais Vertige aux Sarradets. On sera ainsi, une grande partie du week-end, aux côtés d'Anaïs P, de Steph, de Loulou (Pyaf un jour, Pyaf toujours !) et de quatre vertigiens sur-motivés !
Vendredi soir Steph accueille toute cette joyeuse troupe chez elle et le garage à matos prend des airs de guinguette! Au matin on réalise entre deux nuages que les sommets alentour, pas si hauts, ont bien blanchi durant la nuit… On se met en route vers le col des tentes en se demandant si on aurait pas bien fait de prendre les grosses hivernales ou, au moins, les guêtres !
Au col, tout est recouvert de neige. Mais le ciel s'ouvre peu à peu et on a droit à la magie d'un paysage hivernal. Bonne pause au refuge pour décider ce qu'on va bien pouvoir faire de la journée. Les faces sud que l'on devait grimper commencent à reprendre une couleur cailloux mais elles sont encore bien mouillées. Décision est prise de monter tous.tes ensemble au Taillon pour profiter des magnifiques paysages frontaliers ! Tous.tes ensemble ? En fait non, Damien et Mylène nous abandonnent après la brèche en face Sud pour rééquiper la première moitié de Question d'équilibre à la Pointe Bazillac. Comme si les chutes de stalactites n'étaient pas suffisantes, bientôt ce sont aussi des vieilles sangles qui tombent de la paroi! On met vite nos casques!!
Arrivé.es au Taillon, on profite du panorama à 360 degrés avant de redescendre par l'autoroute de la brèche. En face sud, les roches sèchent rapidement, c'est de très bons augures pour le lendemain !
Après un repas très bon et super copieux au refuge certain.es restent boire le (ou les!!) traditionnel verre de génépi quand d'autres préfèrent aller se coucher tôt.
Au matin, dimanche, on hésite quand même un peu sur le nombre de couches à embarquer avec nous. Soyons prudent.es, prenons les toutes!! Tout ça pour finir torse poil pour Damien, en brassière et débardeur pour nous, au pied des voies 30 minutes plus tard. On a trouvé l'été indien, il se cache en face Sud du Pic des Sarradets! Nina, Anne-C et Anaïs enchaînent Symphonie sous les étoiles et la Brecha de Ronaldo.
Mylène et Damien commencent par la Brecha de Ronaldo pour finir dans la face sud directe.
Dans les trois voies le rocher est magnifique, la vue grandiose et les fous rires au rendez-vous ! On partage une grignote avec les copains et copines de Vertige au sommet.
La journée se termine, il est temps de redescendre. Un petit air de fin de week-end et de formation… mais des projets par centaines pour se revoir et retourner en montagne ensemble! Et un jour peut-être… la face Nord de la Tour du Marboré!!
Merci aux gardien.nes du refuge des Sarradets pour l'accueil, à Steph pour la colo chez elle et à nos supers monos de montagne!!
Anaïs Cambon.
CR 10 Week-end dans le Luchonnais. On ne les arrête plus!! ????
Lieu: Espingo Dates : week-end du 14 - 15 sept
7 Participantes
- Hélène Clémencat
- Mylène Benoit
- Anaïs Cambon
- Anaïs Prenant
- Nina Kravets
- Gaëlle Bosc
- Charline Fauvel
Encadrement: Damien & Steph Potier & moi-même
Nina / Anne-C et Nina / Damien
Nous sommes arrivées au refuge samedi matin sur les coups de 8h après avoir passée une nuit douce et réparatrice dans le petit nid douillet de Damien – son camion - (c'est sûr, la prochaine fois on lui embarque sa couette en plume de Pyafs qui fait couik couik !!!!!).. Une tasse de thé nous réchauffe et nous réhydrate, pendant que le soleil enflamme la roche de la face est du Pic d'Espingo. Alors part pour Ôo et pin sec que vers 9h.
La pelouse gelée la nuit croustille sous les chaussures, mais on marche vite et même en t-shirt on a bien chaud. En quittant le sentier pour tirer vers l'attaque on entre dans les rhodo et on commence par 1h de recherche d'itinéraire, aie aie aie On fera mieux à la descente.
On commence à grimper vers 11h et c'est la course pour rester au soleil, il aurait mieux valu commencer plus tôt. Au bout de moment on grimpe en doudoune et goretex. La voie n'est pas fréquentée et couverte de lichen et d'autres végétation. Malgré cela, ça grimpe bien. La longueur de dalle en 6a+ est bien protégée et tant mieux car pas possible d'ajouter de protections sauf la fin. Le coup de cœur c'est avant dernière V+! On tire trois, non, deux et demi, rappelés pour descendre au pied de pic et on trace vers l'apéro au refuge pour retrouver le reste de notre volée de Pyafs.
Le dimanche on se réveille à 4h30 pour plier la tente et manger le petit dej. Puis, on fait deux heures d'approche à la lumière des frontales et les étoiles.
Nina et Damien ont opté pour Léa de la Face est des Spijeoles. Coquine, camouflée de lichens, elle se cache entre la Dièdre et l'Adishatz. Sa première longueur en 6a+ se mérite: fine, aérée, avec des passages de petits dévers. Mais le reste, c'est que du bonheur! Fissures, dièdres, soleil. Les espagnols à notre gauche nous envient trop, ils se caillent les miches dans la Dièdre et n'arrêtent pas de parler. On va découvrir plus tard que Anaïs, Anaïs et Anne-C à notre droite sont à l'ombre aussi, congelées...On se retrouve tous au sommet pour un petit pique nique et même pour certain(e)s une sieste au soleil en fonction de l'heure d'arrivée.
Mymy/ Hélène/ Charline
Envie de soleil avant tout ? Rdv avec la team d'Hélène Charline et Mylène. Autrement dit : un rot, un pet, un lionceau ???? Direction le truc de breloque, euh le Tuc de Belloc ! Le premier jour on s'échauffe la voix dans "Chant de Pyrène". Grand soleil mais grand froid ! On se lance courageusement un défi : travailler ce qu'on aime pas d'ordinaire ! Charline commence donc, suivie d'Hélène sur la dalle, et de Mylène dans le 6a. Le second jour on part dans la Dutoit-Baqué. L'une fait de la m...agie dans l'itinéraire, l'autre dans le 6b, et la dernière au relais ! On rigole bien malgré tout. Après avoir jardiné, puis bricolé, on profite enfin de la beauté de la dernière longueur qui commence à virer à l'ombre. De retour au refuge d'Espingo on se régale de gâteaux chocolat et baklava maison. Merci les gardiens pour cet accueil au top : Valentine, Julien, Clémence.
Anaïs Anaïs / Damien et Anaïs Anaïs / Anne-C
Vendredi 13 septembre.
Le réveil sonne à 5h aux granges d'Astau. En dépit d'une légère hésitation du genre "on pourrait aussi faire la grasse mat' dans la voiture", on se met en route avec, en tête, la voie Adishatz aux Spijeoles. Les sacs débordent de cordes, coinceurs, matos de bivouac et vivres pour plusieurs jours. On arrive au refuge d'Espingo où on se déleste de quelques kilos. Il commence à neiger. Valentine et Clémence qui tiennent le refuge nous souhaitent une bonne journée en rigolant. Elles sont sures qu'on revient dans 2h! L'approche continue donc et on arrive à hauteur de nuages. De ce que l'on voit du paysage à 50 mètres, tout se recouvre de blanc… On abandonne l'idée de la grande voie mais on décide quand meme de monter au refuge du Portillon. Une hermine au pelage encore marron détonne dans la neige. Léa, la gardienne, nous offre des boissons chaudes et le ciel se découvre enfin. La vue est belle dans le cirque glaciaire! On redescend avec le soleil en observant les faces sécher mais on se dit que les Spijeoles seront encore trop blanches le lendemain… Le soir au refuge on retrouve une grande partie de la team pyaf et on organise les cordées du lendemain en fonction des envies de soleil, de tuc, d'arêtes et de dénivelé! Les deux Anaïs feront donc cordée avec maître pyouf Damien direction le Grand Quayrat!
Samedi 14 septembre
Réveil à 5h45 après une nuit en refuge pour Anaïs P et Damien et une nuit à empêcher les chevaux de brouter la tente pour Anaïs C. Une fois n'est pas coutume le pti dej' en refuge est super! Et on se met en route vers la face Sud Ouest du sommet… ce qui signifie que le soleil n'arrivera pas de suite!! Lors des premiers onglets on se pose et se repose souvent la question de "Pourquoi va t'on en montagne?" mi mort.es de rire, mi mort.es de froid!… mais le granite est beau et, à défaut d'avoir le soleil sur nous, on le voit qui enflamme les montagnes alentours. Les Spijeoles sèchent à vue d'oeil! Lors de la quatrième longueur, on fait enfin un relais au soleil et là c'est un petit moment de grâce. On enlève quelques couches et on continue dans une ambiance bien moins grelottante! Anaïs P fera la longueur clé de la voie avec une mention spéciale évitement de fissures! Pendant ce temps Damien pique un petit somme bien mérité, après tout c'est déjà l'heure de la sieste! La dalouse de cette longueur nous réveille bien vite cependant! Le week-end d'artif n'aura pas servi à rien! Les longueurs s'enchaînent, toutes d'environ 50m, voir plus lorsqu'on ratait un relais! Après 500m de dénivelé vertical, on arrive enfin au sommet, avec une légère tachycardie des hauteurs et une grande satisfaction de la grimpe! Damien s'offre un dernier pas d'escalade pour poser la pierre mentionnant "Grand Quayrat 3060m" sur le véritable bloc sommital, inaccessible au commun des mortels! Puis c'est parti pour la redescente longue, très très longue! Le concours de chutes alliant fatigue, gispet glissant et pierrier roulant est lancé!On arrive au refuge pilpoil pour l'apéro. Tous le monde partage les expériences de grimpe du jour dans un joyeux piaillement pyafesque!
Dimanche 15 septembre
Retour du réveil à 5h pour arriver au pied des Spijeoles en même temps que le soleil, ou presque. Adishatz nous voilà enfin. Aujourd'hui c'est avec Anne-C que les deux Anaïs font cordée! La face est de 100m plus courte que celle de la veille mais, exposée à l'opposé, il faudra être plus rapides qu'hier pour sortir avant que le soleil ne s'en aille! On grimpe à tour de rôle en première de cordée sur un caillou d'excellente qualité en essayant de faire attention à ne pas croiser les cordes des secondes ( c'est la mission donnée par maître Pyouf ce matin!). Aucune longueur n'est à jeter!.. jusqu'à la longueur en 6a qui vraiment ne présente pas un très grand intérêt! Le vent se lève et on accélère le tempo de peur de passer définitivement à l'ombre. Les doudounes de secours sortent du sac et on fini la voie un peu transies. Au sommet Nina et Damien, qui ont grimpé Léa, nous attendent au soleil et protégé.es du vent. Paraît même qu'iels ont eu le temps pour une petite sieste! Gallou et Steph arrivent à leurs tour de la Directissime Est et on redescend tous.tes ensemble pour une seconde marche de retour interminable! Magnifique week-end avec peut-être plus de courbatures dans les cuisses que dans les avant-bras mais surtout une folle envie de revenir découvrir les sommets alentours et profiter un peu plus des paysages!
Un énorme merci aux gardien.nes et aides-gardien.nes des refuges d'Espingo et du Portillon pour leur accueil, leur gentillesse et le sens qu'ils donnent à leurs métiers!
CR 9 PYAF - 30 août au 2 sept 2024 - Ossau
5 Participantes
- Hélène Clémencat
- Mylène Benoit
- Anaïs Cambon
- Anaïs Prenant
- Nina Kravets
Encadrement: Damien & Steph Potier & moi-même
Nous apprenons avec déception que la fête de la fissure est annulée mais nous, on y croit et nous décidons de nous retrouver quand même avec les PYAFs et le GEANA à L'Ossau. Équipes 100% Nouvelle Aquitaine donc!
La moitié du groupe se trouve au refuge de Pombie le vendredi matin. Ça grimpe l'après m' dans les Surplombs.
Nous choisissons l'option de nuit au chaud pour ne pas nous mouiller les plumes: refuge et camion au Pourtalet pour les bordelaises. Sauf Anaïs "la flotte" qui opte pour le bivouac- elle est contente de retrouver son élément :)
Matinée de samedi pluvieuse - les bordelaises rejoignent le reste du groupe au refuge au point du jour et nous tentons de grimper. Bon, en vrai, on monte juste au pied des voies ou au premier relais et nous attendons que la pluie s'arrête... Elle ne s'arrête pas et nous revenons au refuge pour prendre le café. Dans l'après-midi notre patience (ou plutôt notre impatience??) est récompensée : nous formons des cordées mixtes et nous faisons des voies assez courtes - Eperon de la Vierge - ou moins courtes ???? comme la Directissime sud ou Flipp matinal.
Les premiers arrivés au refuge scrutent à la jumelle l'avancée de ceux restés dans les voies. Car le ciel noircit, le tonnerre gronde et la pluie commence à tomber et le flipp devient vespéral pour ceux restés au refuge...... En attendant, au chaud, nous dégustons le délicieux houmous de Yann et Pierre. Ces 2 supers gardiens nous offrent chaleureusement un bon punch ???? ! On ne se laisse pas abattre! A l'arrivée des dernières cordées vers 20h, saines et sauves, nous les accueillons à la bière pour fêter ca !
Le soir nous nous retrouvons autour d'un bon repas au refuge : Va-t-on grimper demain ? — peu probable ???? Une petite fenêtre météo jusqu'à 11h?
Dimanche matin ... pluie, pluie, pluie, tout le contraire des prévisions. On passe la journée à discuter autour de la table de picnic ou à faire de la manut' au refuge. Mymy accompagne Hélène au Pourtalet pour profiter de la fête locale. Nina et Anaïs se baladent au pic de Peyreget. Il fait beau au final. On va grimper demain !!!
Nous ne perdons pas de temps le lundi matin et nous sommes au pied de nos voies préférées avec les premiers rayons de soleil.
Au programme, la Face Est du Doigt de Pombie (Steph, Mymy, Anais); la Jean Santé avec Not to bolt or nort to bolt (Anais, Damien); Éperon Est (Anne-C, Nina). Qu'il est beau le rocher de l'Ossau !!! ❤️
Fissures de toutes tailles, forme, orientation. On met les friends et les coinceurs qu'on met jamais et ça tient super! Des véritables casse-têtes de traversées... Magnifique journée de grimpe!
Conclusion: qui regarde trop la météo reste à l'apéro!! Nous aurons quand même fait apéro et grimpe !
Un grand merci à Yann & Pierre pour l'accueil à Pombie! On s'est fait bichonner!

PYRENEES ALPINISME FEMININ "PYAF"
SELECTION 2025-2026
Les 23-24 Novembre 2024
Les dossiers seront transmis individuellement au volontaire qui nous aurons contacté par mail.
PYAF ► annececile.cardona@gmail.com
les "PYAF" en TM DANS LES ÉCRINS
La Bérarde
semaine du 9 au 13 juin 2024
Petite semaine TM en Oisans du fait d'une météo instable.
6 Participantes
- Hélène Clémencat
- Mylène Benoit
- Anaïs Cambon
- Anaïs Prenant
- Charline Fauvel
- Nina Kravets
Encadrement: Damien, Steph Potier & moi même
J-5 : le désespoir s'installe devant la météo !
J-3 : on se ressaisit en visio, l'envie est plus forte !
Les PYAF se retrouvent donc dimanche 9 juin pour un camp de base à la Bérarde (et pas «la Berhart» les gars ????). On se réchauffe dans les jolies vestes brodées de l'équipe. La météo hasardeuse ne nous empêche pas de goupiller un programme pour la semaine. On planche les topos à l'apéro.
2 teams se dessinent pour le lendemain : une au pilier Candau, l'autre au pilier Pâquet. Enfin, c'est ce qu'on croit à ce moment-là... Car lundi c'est montée au refuge de la Selle (sans le cheval) dans la grisaille. On est accueilli chaleureusement par Noémie (et ses belles photos) et Hervé. On discute de tout, notamment de la problématique de la gestion de l'eau en refuge.
L'après-m', on revoit les manips de cordes pour sauvetage en crevasses. Grand Pyouf nous montre le mariner double, le valdôtain, et comment bien rouler les clopes. Au dîner on s'émerveille par la fenêtre devant les marmottes et on écoute religieusement l'annonce de la météo. Le ciel se découvre par instant, juste assez pour deviner des bouts du massif. Le peu qu'on en voit semble grandiose mais... Nos beaux projets piliers sont sous la neige ! Alors mardi réveil bien avant l'aube pour monter au Râteau (sans pelle) : Pic Ouest pour Nina, Anaïs P et Steph ; Pic Est pour Mylène et Anne-C, Charline et Hélène, et Damien et Anaïs C.
2h45 tout le monde debout ! On progresse à la frontale sur les névés direction le glacier. Au pied de celui-ci on s'encorde dans un regel naissant. La brume se lève elle aussi. Les deux équipes se séparent.
Team Râteau Est : On avance encordées vers la brèche. Une mer de nuage se forme en contrebas. Les sommets flottent au-dessus dans l'aurore. Waouh, on en prend plein les yeux ! On passe la rimaye et c'est parti pour du II sup vraiment sup ! Vue sur la Meije et des centaines d'autres sommets ! On progresse en corde tendue. L'effet de l'altitude commence à se faire sentir. Le rythme est lent, les pauses nombreuses. On en chie un peu dirait Charline ! Mais l'horizon magnifique nous le fait oublier. Et, en dépit de la découverte des effets de l'altitude pour certaines d'entre nous, on est toujours bien dans l'horaire. Quelques mètres sous le sommet, on renonce à celui-ci : l'arête sommitale est coiffée d'une corniche de neige pourrie. On ne sait pas exactement très bien ce que l'on vient chercher à 3800 mètres mais, une chose est sûre, on n'a pas besoin de ces derniers mètres pour être sûres de l'avoir trouvé ! Au lieu de l'aller-retour, on opte pour une descente plus rapide dans une pente de neige très raide ! La première cordée sculpte une échelle de belles marches sur une centaine de mètres. On y laisse un peu de nos mollets et beaucoup de notre mental ! Après un petit saut par-dessus une crevasse, nous voici sur le plancher des vaches. Enfin, sur le glacier quoi ! Et c'est reparti pour une progression à la queuleuleu sous le soleil ardant. Le retour est d'autant plus long que la neige a bien ramolli depuis ce matin. Le souffle se rallonge avec l'altitude qui redescend. Le refuge tant désiré est enfin atteint ! Limonade, bière, sieste et debrief des aventures ! Avant la descente de 12km vers les voitures en une course de moins de 2h. La journée fut longue... Et belle ! Un grand merci aux gardiens du refuge pour leur super accueil :)
De retour au camping, on discute avec l'équipe du GEAA qui revient du refuge du Soreiller (et pas l'Oreiller). Ils nous parlent de l'Aiguille Occidentale et Centrale qu'ils ont parcouru. Sans la Bonita, euh la Bledina, nan la Lady Bona, en vrai la Dibona ^^ La météo s'annonce clémente, alors allons-y !
Mercredi après une matinée de repos, on repart dans les hauteurs. A la montée, la vue est superbe sur le vallon du diable entre grande cascade et rocher effilé. On partage une pause goûter et on blague sur le fait que rien n'est gratuit : « C'est 80 balles ! Comme en Suisse...». Arrivées au refuge, les gardiens nous offrent un accueil au top et le soir le repas est délicieux. Bravo et merci à eux pour cette bonne énergie ????. Avant d'aller dormir chacune bouquine : topos, contes, aquarelles de Rochette, la vie de la montagne...
Au réveil, ça plaisante déjà pendant le petit déj. On chausse rapidement les crampons puis on s'encorde au pied de la première arête. On progresse bien. Mais quand vient l'heure de la descente le rythme ralentit, qui plus est quand il faut tirer des longueurs, notamment dans un joli dièdre en 4 avec les grosses. Bonne dernière Steph regrette de ne pas avoir amené son livre ^^. Du coup, en attendant on danse, on chante, bref on se bouge et on ne se lasse pas de contempler la vue splendide ! « L'architecte a bien travaillé » comme dirait Charline.
Damien en est à sa quarantième clope, on va finir par lui coûter cher en capital santé. Après un ptit pique-nique, on rentre sous le soleil, les mollets dans la molle.
A peine arrivées, on redescend au camping pour le debrief apéro : poser moins de sangles, exploiter davantage les becquets, défaire et refaire ses anneaux pour adapter la longueur de corde selon la difficulté, en descente rester en corde tendue pour mieux assurer le premier et poser des protections selon le niveau du second.
La météo pluvieuse du lendemain sonne la fin du camp d'été. Mais chacune reste active : certaines restent pour tenter de prochaines courses, d'autres partent grimper dans les Calanques. Bref on en redemande même si les jambes se font sentir !
Un grand merci aux encadrants, aux gardiens, et au Comité Régional Nouvelle Aquitaine pour nous avoir permis de réaliser ce séjour riche en émotions et en apprentissages :)
Les "PYAF" au Verdon
9 mai au 12 mai 2024
Retrouvailles pour une partie des PYAF à La Palud-Sur-Verdon dans le cadre du rassemblement national des groupes espoirs escalade et alpinisme de la FFCAM.
Certaines savaient déjà ce qui les attendait, mais elles se gardèrent bien de divulgâcher quoi que ce soit aux non initiées. Parce que LE Verdon s'apprend au contact de son rocher, il faut s'engager dedans pour aimer ses gouttes d'eau, ses renfougnes, ses colonnettes, ses cannelures. 3 jours d'escalade et de descentes en rappel. Ou plutôt l'inverse, puisque dans la plupart des cas le fond des gorges ne se laisse approcher que par le haut (bien que l'idée d'un pédalo-stop ait traversé l'esprit aux oiseaux non férues des descentes en fil d'araignée).
Les hostilités commencent ce jeudi 9 Mai 2024.
Pour cette première journée, Stéph et les PYAFettes prennent la direction de l'entrée des gorges, le secteur de Galetas, pour profiter de la belle vue panoramique sur le lac de Sainte-Croix. Une petite erreur d'orientation nous fait perdre 10 minutes de trop et partons pour une attente d'environ 1h avant de partir dans le premier rappel. Ticket en main à faire la queue, ça discute, ça se raconte les dernières anecdotes et se promet de partir plus tôt les prochains jours. Nous décidons toutes de partir dans « Fièvre résurrectionnelle », une petite voie de 4 longueurs qui permet de se mettre dans l'ambiance. Bien que le niveau ne soit pas si exigeant, la pose d'une pédale s'impose... Mimi fait des siennes puis se ravise "il y a tout ce qu'il faut, ça passe". L'escalade est belle et offre un panorama qui compense largement la perte d'ambiance gazeuse bien connue du canyon. Nous finissons finalement assez tôt, avant la pluie et retrouvons le groupe. On s'abritera, tant bien que mal, à plusieurs sous le tarp de Stéph sous lequel nous nous réchaufferons en dégustant une petite bière et en jouant du Yukulele !
Le vendredi 10 Mai, une partie des PYAF et des GEANA se mélangent et partagent les projets sur la belle paroi d'Escalès. Camille se fait avoir et fini dans une voie, toute en dalle, typée « seventies » avec Anaïs : « Barbapoupon ». Des équipements de 8 mm pas si neufs et pas si près, créent des sensations fortes à la cordée qui n'hésite pas à implorer ceux qui descendent en rappel pour leur poser une dégaine ! Camille ne se fera avoir qu'une fois mais savoure toutefois les dernières longueurs moins dalleuses de cette voie d'ampleur ! Hélène et Luc partent dans la voie voisine « Encortoujourjamè ». Ça couine fort, ça grimpe (très) fort. C'est beau ! La grimpe est superbe et l'ambiance est belle à en pleurer.Les deux cordées se retrouvent dans une 6b finale, une envolée incroyable pour finir cette journée. La team phacochère, Stéph, Mimi et Galou, part quant à elle dans le secteur de la Maline, pour aller grimper « CAF fond les manettes ». Elles reviendront avec de beaux souvenirs : des puces, des tiques, des cloptères (petites bêtes dont le physique s'apparente au vers de terre et au cloporte). L'approche et la marche retour existent-elles vraiment ? La grimpe est toutefois belle mais elles garderont en mémoire ce périple dans la végétation Verdonesque. La journée est terminée, on se retrouve, on se raconte notre journée et nous débattons sur les projets du lendemain. 22h. Damien s'endort (déjà trop tard !). Aucune décision n'est prise pour les cordées de demain. La nuit porte conseils, on trouvera au petit déjeuner.
Le lendemain, Samedi 11 Mai, Mylène faiblit face à l'opiniâtreté de Steph et de Damien et n'a pas d'autre choix que de partir avec Steph dans « Liberté Surveillée ». Elle apprend que la grimpe n'est pas qu'une affaire de style et découvre l'artif', une façon de dire qu'on n'en a rien à faire de poser des pédales et de tirer sur les clous pour avancer plus vite en cas de difficultés ! On n'en abuse pas chers lecteurs, ne vous inquiétez pas ! Quant à Anaïs, Damien, Hélène et Camille, à défaut de poser des coinceurs, se dirigent vers le secteur de Galetas supérieur. Le tour touristique proposé par Camille ne nous déplaît pas, la cascade est sympa…et froide ! Les voies s'enchaînent. Hélène et Camille partent dans « O Rémy facile là si haut » tandis que Damien et Anaïs enchaînent « Dans les yeux d'Hervé » puis, la faim de cailloux au ventre, dans « O Rémy ». La fissure déversantes de cette dernière engage. Les deux équipes sont unanimes, l'arbre nous sauve ! Les voies sont belles mais trop courtes. Comme prévu, le samedi soir est THE soirée. Tout le monde prend sa douche (oui oui tout le monde), t-shirt déchiré dans le sac, tout le monde se sape pour aller festoyer au château ! 19h sonne, c'est l'heure du rendez-vous, tous les groupes jeunes de la FFCAM se retrouvent pour discuter, boire un verre, manger trois lentilles et 10 desserts (deux fromages pour l'une d'entre nous, on ne la citera pas) et visionner les travaux de chaque groupe : une vidéo courte, funky qui présente les membres et les sorties de chacun. Mauvais élèves que nous sommes, nous abandonnons lâchement Mimi et Galou qui font une excellente présentation de notre groupe. Les tendons acidifiés par ces quelques verres partagés, nous nous dirigeons vers le camping pour retrouver nos petits lits douillets.
Il faudra finalement attendre 3 heures de plus pour dormir. Les occitans ont élu domicile à côté de nos tentes pour lancer les marmites de potion magique et endiabler le dancefloor. Nous quittons le Verdon avec en mémoire ces belles bambées et, incrusté dans la pulpe de nos doigts, ce rocher si singulier. A toutes ces PYAF qui font les saucissons secs dans leur baudrier ! Bravo pour votre persévérance et votre bonne humeur à toute épreuve.
Et comme toujours, un grand merci à nos coachs préférés !
Les PYAF se baladent en vallée d'Aspe et d'Ossau
16 & 17 mars 2024
Nous nous sommes retrouvées pour un weekend dont le thème initial était couloir/ goulotte. Une fois de plus, il a fallu composer avec la météo compliquée de cet hiver. Les récentes chutes de neige en abondance, accompagnées de vent ont rendu la tâche difficile à la team orga… Et après un brainstorming, la décision de reporter cette thématique fut la plus sage. Mais la motivation sans faille de l'équipe n'allait pas s'arrêter là..;
SAMEDI 16/03/2024:
RDV le samedi matin à Louvie Juzon, direction la station de Gourette pour faire l'arête Sud de Pene Medaa à la mode "chamoniarde" … Nous prenons les remontées mécaniques équipées de ski de randonnée, de splitboard pour certaines ou de crampons pour d'autres, jusqu'en haut du télésiège d'Anglas. Nous nous équipons puis avançons en direction du col d'Anglas puis en traversée en contrebas de l'arête. Au pied du couloir de neige, nous nous répartissons en 4 cordées: Charline et Anaïs C/ Anne- Cécile Nina et Anaïs P / Stéphanie Hélène et Mylène / Ayla et Gaëlle Sans oublier Damien en Maître Pyaf volant entre les cordées.. L'objectif était de nous mettre en situation de leader, sur une arête mixte, d'une cordée de débutants comme Chantale :). Nous avons pu pratiquer l'assurage en mouvement et le brassage de corde ;), sous le soleil, la bonne humeur et avec les conseils et la bienveillance de Damien. Cette course nous a permis aussi de s'entraîner à progresser en crampons sur le rocher. Une fois l'arête finie, une partie du groupe a pu profiter de la descente en se laissant glisser sur les planches jusqu'en bas. La journée se clôture autour d'un apéro en mode auberge espagnole chez Hélène qui nous accueille dans sa chaleureuse maison.
Dimanche 17/03/2024:
Le réveil sonne, les chants d'oiseaux résonnent.. Il est temps de parfaire sa manucure avant de prendre la route direction le site de la Mature : objectif grandes voies. Nina et Damien accompagnés de la cordée des Anaïs au carré vont dans "bouffée délirante" Charline Hélène et Stéphanie vont dans "les passagers du vent" Mylène et les 2 estropiés Anne Cécile et Gaëlle vont dans "quatrième épouse" Une météo parfaite pour grimper sur le rocher. Tout le monde se régale, se fait réveiller dans certains passages et certaines longueurs.. Se méfier des cotations de la Mâture ;). La bonne humeur berce cette journée et Mylène nous fait un festival de puchline ou de chanson à chaque relais :) Et comme d'habitude, une sortie Pyaf sans aventures ne serait pas une sortie Pyaf . Les cordées dans "bouffée délirante" ont bien failli ne jamais pouvoir rentrer jusqu'à leur maison.. Les clés de voiture ont décidé de tester le vol en grande voie….Merci les buis en bas ;) La cordée dans "les passagers du vent" garde un souvenir ému du pas pendulaire dans la voie.. Et de l'heure de bricolage pour récupérer la corde après l'avoir coincée dans les rappels.. C'est en bricolant qu'on apprend ;) La cordée dans "quatrième épouse" qui partait moyennement confiante, s'en est finalement bien sortie.. sans doute grâce aux nombreux fous rires, à la cohésion et à la bienveillance de cette cordée.
Pour clôturer ce superbe weekend passé ensemble, nous avons fini par un apéro débrief où chacune a pu s'exprimer. Vivement le prochain weekend. Un grand merci à notre Grand Pyaf pour ses conseils utiles. Merci à nos 2 encadrantes Anne Cé et Stéphanie, un régal de vous avoir.
Merci la team : Anaïs P, Anaïs C, Charline, Hélène, Ayla,Nina, Mylène & Gaëlle.
Les PYAF brisent la glace dans les Hautes Alpes
Guillestre
Dimanche 18 février 2024 - Couenne à Cervières
En ce premier dimanche de la semaine, l'équipe PYAF, fraîchement arrivée la veille à Guillestre, se lève aux aurores pour une première journée de cascade de glace à Cervières. La neige n'est plus trop au rendez-vous par ici, la glace bien amoindrie mais la motivation est à son maximum! D'autant que nous sommes au complet : les 8 jeunes pyafs, nos deux formatrices Anne C et Steph et notre guide Damien.
A peine arrivées au pied des cascades, les plus expérimentées d'entre nous montent en tête installer les cordes. On revoit comment brocher de manière efficace, les postures adaptées à cette grimpe si spécifique (la position canard c'est non!), les abalakovs et l'évitement des glaçons plus ou moins gros qui nous dégringolent dessus! La journée est chaude, trop chaude, on est obligé de remballer en début d'après-midi au vu de la glace qui change de consistance. Cette remise en jambe nous donnera envie de grimper plus haut et de découvrir les grandes voies en cascade. Le topotage s'effectue donc, comme tous les soirs, autour de l'apéro bien au chaud à l'auberge.
Lundi 19 février 2024 - GV dans la combe de Laurichard
Deuxième jour, Anne C pense que l'on est toujours dimanche mais c'est bien une nouvelle semaine qui commence, direction le Lautaret!
Après une heure d'approche en ski, split et raquettes avec le soleil levant, on atteint la base des cascades. Les cordées, organisées la veille par tirage au sort, se dirigent vers leurs lignes (de gauche à droite):
- Deux cordées dans "le Givre" : Gaëlle, Hélène et Ayla avec Steph, Charline et Myléne
- Le trinôme Anne C, Nina et Anaïs C dans "Open 89"
- Le duo Damien et Anaïs P dans "Cristal sympa"
Si certaines d'entre nous sont d'abord déçues par leurs hauteurs (une cinquantaine de mètre de glace), on réalise vite que la glace est bien moins fréquentée que celle de la veille. Ici point de marches taillées par les passages successifs des grimpeurs, pas de trous où crocheter son piolet, tout est à faire! Avec plus ou moins de douceurs selon les styles. Quelques spindrifts nous rafraîchissent dans la montée.
Après ce premier run on se retrouve en bas et la plupart d'entre nous repartent pour un tour dans la cascade d'à côté. Ayla et Gaëlle préfèrent rechausser les skis pour monter au Col de Laurichard.
La glace est bien cassante aujourd'hui et certaines d'entre nous en font les frais. A la fin de la journée on déplore quelques onglets, une lèvre ouverte par un glaçon mais surtout beaucoup de satisfaction d'avoir pu grimper ces trois lignes et un peu plus de confiance dans nos crampons et piolets.
Mardi 20 février 2024 - GV à St Véran
Troisième dimanche selon le décompte officiel! La fatigue commence un peu à se faire ressentir lors de ce nouveau départ dans la nuit noire. Aujourd'hui on va découvrir les cascades de St Véran dans le Queyras. Le remixage des cordées par tirage au sort "légèrement" influencé par la main de Damien donne :
- Hélène, Gaëlle et Anne C dans "le Plaquage"
- Ayla, Steph et Nina dans "Tête de curles"
- Myléne, Charline et Anaïs P avec Damien et Anaïs C dans "Camille caze"
Les grandes voies sont ici plus longues, plus raides mais plus fréquentées aussi. Il faut bien réfléchir où positionner son relais pour se protéger lors de la prochaine longueur. Encore un jour de grand soleil qui illumina même quelques minutes la paroi. Garre aux cailloux qui peuvent alors dévaler d'au-dessus. Dès que l'on repasse à l'ombre le froid se fait plus mordant, on regrette d'avoir laissé certaines vestes aux pieds des voies! Pique-nique et sieste bien mérités en adret au retour. Le soir, notre routine commence à être rodée : douche, apéro/topo, repas/organisation des cordées, préparation des sacs et, enfin, le récit d'une histoire du coin avec un petit verre de génépi.
Mercredi 21 février 2024 - Divers
Une journée de repos, vous dites ?
Effectif pour certaines... mais pas pour toutes !
2000d+ à ski de rando pour Steph' et Gaëlle et des grandes voies rocher au soleil pour d'autres.
On découvre le spot du Ponteil avec son magnifique calcaire orangé.
Escalade sportive dans des profils physiques: c'est beau ! Et pas de tout repos...
On parcourt les voies "Rôle en Dalle", "Freeday" et "Les Diables".
La journée de grimpe se termine par un point technique.
Damien revient sur quelques éléments clefs:
- Confectionner de beaux relais à l'aide du nœud de Bouline.
Objectif: avoir un point central mobile et répartir de façon optimale les forces sur chaque point d'ancrage.
- Avoir un baudard "propre" pour descendre en rappel de façon safe et efficace.
On oublie la double dégaine pour attacher son réverso, on préfère un cabestan sur une longe ou sangle.
Jeudi 22 février 2024 - GV à ST Véran
Hold-up pour cette journée de mauvais temps où l'on attend du vent fort et de la neige...
On retourne à Saint-Veran où l'on se répartit dans "La Plaquage" et "Têtes de Curles".
Ambiance sous la neige... et à l'abri du vent !
On bosse la technique dans ces longueurs raides.
On gagne en efficacité et on rentre en début d'après-midi à l'Auberge !
Compétition de siestes au programme.
Vendredi 23 février 2024 - Couenne à Cervières
Pour ce dernier jour de la semaine le groupe se sépare en trois : une team ski de rando avec Gaëlle et Ayla; une équipe de glaciéristes avec tous les encadrant.e.s, Mylène, Nina et Anaïs C; et les trois indécises Hélène, Anaïs P et Charline qui veulent faire un peu des deux.
Pour réaliser toutes ces envies, retour à Cervières. La neige est tombée en continu depuis la veille. L'ambiance est complètement différente que le "premier dimanche".
Les skieuses s'enfoncent dans le vallon sans fin pour une bambée de plus de trente kilomètres. En cascade, la glace s'est bien détériorée mais le paysage hivernal avec l'arche naturelle et les cascades bien plus verticales augurent une bonne journée. Tout le monde passe en tête pour cette dernière session couenne.
Vers 18h on rentre à l'auberge pour, déjà, notre dernière soirée ensemble. L'apéro topo se transforme en apéro débrief. L'heure est au bilan : on a pu bien grimper sur différents sites malgré des conditions qui n'étaient pas vraiment au rendez-vous. En dépit de la pression que plusieurs d'entre nous se mettent en alpi en général et en glace en particulier, on peut être fières de cette semaine et de notre progression au fil des jours. La soirée se prolonge ensuite avec divers récits de montagne, récits qui se transforment en rêves, rêves qui se concrétiseront très probablement dans pas si longtemps. Pendant ce temps-là, la bouteille de génép descend doucement...
*-*-*-*-*-*-*
Il ne faut pas oublier de regarder la superbe vidéo d'Anne-Cécile après les photos.
Cerise sur le gâteau...la Vidéo d'Anne-Cécile !!!
https://drive.google.com/file/d/19MW_5YcUv2kDI8KyTGfIupZuUL1XecRq/view?usp=sharing
PYAF 2
LES PYAF EN SEJOUR ARTIF - Caroux - 28 OCT AU 1 NOV 2023
Participantes: 8, carton plein!
- Nina Kravets
- Hélène Clémencat
- Ayla Merot
- Anaïs Cambon
- Charline Fauvel
- Mylène Benoit
- Gaëlle Bosc
- Anaïs Prenant
Et notre invité de marque Samuel Monod du GEAA qui n'avait pas pu participé au week-end artif des garçons. D'ailleurs on veut bien le garder Vincent !????
Encadrement: Damien, moi-même, Steph Potier
Le thème du week-end était artif et grimpe TA. Nous avons fait 2 jours d'artif et 3 jours de TA avec une nuit pour les filles en portaledge et revue des manips de hissage.
Qui n'a jamais tiré sur une dégaine pour passer le crux d'une voie ? Et qui n'a jamais rêvé de dormir suspendu en portaledge en sortant d'un festival de films d'escalade ? Nous, oui ! Alors l'occasion se présente, et nous voilà, les 8 PYAFs + Sam du GEAA. On part accompagné de notre super guide Damien et notre maman-PYAF Anne-C pour 5 jours dans le Caroux. Objectif : apprendre les bases de l'escalade en artificiel. Stéphanie, PYAF de la 1ère promo nous rejoint aussi pour quelques jours. Quelqu'un pourrait dire que Caroux n'est pas à proprement parler LE site pour l'artif, et certaines l'ont dit ;) mais on s'est vite rendu compte qu'en fait si ! Après avoir passé des jours à discuter de l'organisation du matériel, des courses, du transport, du logement, du fonctionnement de groupe et mille autres choses, on décide finalement de se retrouver au gite à Saint Julien. Sage décision qui nous permet de cuisiner de superbes plats chauds, de discuter autour de la table et de bien dormir après les nombreuses aventures diurnes (et nocturnes) – mille mercis !
Le premier jour commence par la partie la plus difficile, mais tellement nécessaire : un point sur le fonctionnement de groupe. On revient sur les bases pour être sûr d'être sur la même longueur d'onde. Voilà, les choses sont dites et on passe à la préparation du matériel et à une introduction à l'escalade en artif sur un site de couenne dans les gorges d'Héric. Damien « refait légèrement le mur » tout en nous montrant comment on pose un piton - c'est quand même invasif l'artif. On prend le risque de se faire bannir du Caroux ! Maintenant c'est à nous. On passe des heures pour gravir 20 mètres mais on ne se rend pas compte du temps qui passe ! Anne-C est impatiente de voir comment les autres se débrouillent, laisse à un arbre le soin d'assurer Sam. Ca ne semble pas le gêner, on l'entend quand même de temps en temps appeler à l'aide pour qu'on ravale ou donne un peu de mou sur le grigri pendu ! Il a tellement confiance qu'il va jusqu'à se prendre un plomb en se vachant à un piton douteux ! La nuit tombe tôt et on rentre pour préparer une tartiflette et un tiramisu pour recharger les batteries pour les jours suivants. L'aventure en portaledge nous pousse à nous diviser en deux groupes.
Pour le deuxième jour le groupe 1 (Ayla, Anaïs(C) alias Anaïs La Flotte, Charline et Hélène) accompagné par Damien part aux Gorges de Colombières pour apprendre la technique de hissage et l'installation du portalege. Deux cordées partent sur les voies « La bien Nommée » et « La Voie des Gauchers » pour se retrouver sur une vire parfaitement située au milieu de La Grande Paroi d'Arles. Deux leçons sont apprises : la première c'est qu'on installe les portaleges sur les coinceurs et ça tient (!), et la seconde c'est qu'on peut faire pipi avec son baudrier. L'arrivée de la nuit n'arrête pas les filles et elles continuent à grimper en moulinette à la frontale pour finir la journée avec style. L'ambiance unique d'un hébergement mille étoiles inspire Hélène à lire de poèmes. Le groupe 2 (Gaëlle, Mylène, Anaïs (P) alias Anaïs La Gnole et Nina) accompagné par Anne-C et Stéph passe la deuxième journée à grimper en TA au secteur de la Tour Carrée d'Aval et d'Amont, chacune avec son style. Anaïs et Stéph se lancent sur l'enchainement de l'Arête N + Desmaison avec le poids et timing optimisés. Nina et Anne-C se régalent sur Desmaison + Grand Dièdre avec un peu d'improvisation au moment du lancer de corde de rappel sur un arbre pour descendre. Gaëlle, Sam et Mylène prennent leur temps sur Grande Dièdre + Durandal. Même l'argument d'une deuxième part du tiramisu ne suffit à éviter une redescente au parking à la frontale.
Le troisième jour commence pour le groupe 1 à 3h du matin par quelques gouttes de la pluie. Après avoir plié les portaledges et pris un petit déjeuner idyllique (sublimes crêpes à la crème de marron préparées avec amour par Hélène) en bord de Rieutord elles rentrent tranquillement au gîte. A 13h après la grimpe et le hissage, elles sont contentes de manger un morceau, prendre une douche et faire une bonne sieste. Le groupe 2 plein de force et de motivation après la nuit au chaud repart au site de couenne pour une journée d'artif. Malgré l'annonce d'un orage vers midi, la météo permet au final de grimper toute la journée ! Anne-C et Stéph profitent d'une jolie fissure pour monter d'abord en diagonale et puis verticalement au relais. Anne-C pose solidement un Friends n°2 alors qu'elle grimpe en tête, mais ce dernier décide finalement de jouer un tour à Steph qui monte en seconde pour déséquiper. Résultat : Steph est choquée, on pourrait même dire marquée par le bout de métal ! C'est gagné, un super profil de nez aquilin au moins pour une soirée. Anaïs a fait des progrès sur sa voie en technique de « pitonnage » et « décapitation ». On s'amuse bien ! L'après-midi, on finit par grimper les voies en libre avec une météo qui finalement nous sourit et sous nos doigts le beau rocher du Carroux ! Un véritable plaisir !
Le quatrième jour les groupes s'inversent. Le groupe 1 grimpe en TA. Charline et Anaïs partent sur Durandal + Arête N, Sam et Hélène sur l'Arête N + Grand Livre. Le groupe 2 choisi stratégiquement un secteur abrité de la Tramontane, la Petite Paroi d'Arles, pour grimper des grandes voies. Et en fin de journée le groupe 2 s'installe au sommet de la Grande Paroi pour la nuit en portalege. La nuit d'Halloween arrive, la lune orange se lève à l'horizon et Mylène commence raconter l'histoire d'une petite fille rencontrant une bête... Bref, la nuit se passe bien pour tout le monde. Anne-C, Damien et Ayla ramènent les crêpes au Nutella pour le groupe 2 qui se réveille au portalege. Et c'est reparti pour la grimpe en TA sur la « Voie Classique du Mur » pour Anne-C, Ayla et Gaëlle et « La Voie de Gauchers » pour Nina, Anaïs, Mylène et Damien. La fatigue cumulée de cinq jours ajoute des sensations sur les passages engagés sur la voie. Mylène fait preuve de courage s'envolant plusieurs fois sur un passage difficile à protéger tout en poussant des cris ultrasonores. Le vent se lève de nouveau et on se dépêche de rentrer au gîte.
Sam, Charline et Hélène passent une journée pleine d'aventures sur la voie « l'Aspirant » du secteur Bastion liant des passages en libre et des passages d'artif. On se retrouve finalement tous ensemble pour un debrief final du séjour. On partage les impressions de ce long weekend et on échange nos sensations et émotions sur ces quelques jours. Rires, larmes, encouragements et entraide, on est contentes de ce séjour et il nous tarde de se retrouver lors des prochaines sorties. La vie en groupe est pleine de nouvelles expériences et d'émotions partagées ensemble. En plus de la grimpe on apprend à pouvoir compter les unes sur les autres et à accepter d'avoir des coups de mou : quand ça va moins bien pour l'une de nous, les autres savent être là pour que tout se passe bien. Encore merci Anne-C et Damien pour votre implication et votre patience. Et à la FFCAM et nos clubs respectifs !

PYAF 2
week-end du 13 au 14 mai 2023 à Sopeira en Espagne
Participantes:
- Nina Kravets
- Hélène Clémencat
- Ayla Merot
- Anaïs Cambon
- Charline Fauvel
- Mylène Benoit
- Gaëlle Bosc
Il ne manquait que Anaïs Prenant.
Encadrement: Damien et moi-même.
La thème du week-end était assurage en mouvement mais compte tenu des conditions météo dans les Pyrénées françaises, nous avons changé nos plans. Nous sommes allés chercher le soleil en Espagne pour un week-end TA - grandes voies.
Vendredi 12 mai 2023
« - Allo Ayla ? Je suis devant chez toi ! » Premier arrêt à Pau pour la PYAF mobile conduite par Hélène. Rapidement suivi par un arrêt à Tarbes pour récupérer Gaëlle et un dernier à Montréjeau pour Anaïs arrivant tout droit de la Lozère. « - Salut Chaxu ! Alors vous êtes où ? On se retrouve vers Vielha pour manger un morceau ?
- Je vois avec Damien, mais on va surement tracer. On se voit au spot de bivouac.
- Ça marche. Les Bordelaises sont sur la route, elles vont direct au bivouac aussi. A toute ! »
La PYAF mobile fait un arrêt à Vielha. Quelques courses au supermarché histoire de ne pas repartir sans nos sacs à parapluie. Et de bonnes tapas dans un bar. Requinquée on reprend la route et on rejoint les copines et Damien au bivouac. On discute un peu des voies et des cordées, on prend des nouvelles les unes des autres. Il fait nuit et il pleut, du coup on ne traine pas trop, on monte vite nos tentes sous la pluie et allons dormir.
Samedi 13 mai 2023
Le réveil sonne, debout ! Duvets rangés, matelas enroulés, tentes repliées. On met tout ça dans les voitures pour aller prendre un petit déjeuner à Pont de Suert. Toutes attablées devant nos cafés, on choisit nos voies et les cordées se forment en fonction. Parées pour aller au pied des voies à Sopeira. Objectif de la journée : de la grande voie semi-équipée pour s'entrainer à poser quelques points. Charline et Nina nous talonnent Anne-Cécile et moi. Nous sommes parties dans La Cosa, belle voie de 260 mètres aux profils variés. Les deux dernières longueurs nous séduisent toutes les quatre. On finit notre course par une petite arête pour rejoindre le relais de descente et retourner nous sustenter et nous dorer la pilule sous le soleil espagnol. La team partie sur Xicioa composée de deux cordées : Hélène et Mylène & Anaïs, Gaëlle et Damien nous rejoint. Ça s'est bien passé pour elles aussi. Elles pique-niquent à leur tour avant que nous ne partions toutes faire un peu de couenne. On s'essaie dans du V+, 6a, 6b et même 6c. Très bon moment à s'encourager et rire toutes ensemble. Vient l'heure de courir un peu ! Et oui, cohésion oblige. Mylène s'entraine pour un Luc Léger, alors en bonnes team on se met à courir avec elle au son de douces détonations des bips. Et comme on reste quand même des grimpeuses avant tout, notre repère de distance n'est autre qu'un brin de corde à double plié en trois. Damien prend le relais après cette séance de course, pour justement nous faire un topo sur eux. Explications intéressantes et enrichissantes sur les amarrages, encrages, cordes, sangles, façons de monter un relais, façons d'optimiser nos manips. Il est temps d'aller se poser après cette belle journée. Direction le spot de bivouac, baignade dans le lac pour certaines, pose de tente et repas toutes ensemble. C'est aussi le moment de choisir nos voies et nos cordées pour demain avant d'aller dormir.
Dimanche 13 mai 2023
Debout ! On repli le camp et on déjeuner. Matériel et cordes prêt, allons grimper ! Anne-Cécile et Anaïs s'engagent dans Sobao Pasiego. Quatre mètres plus loin, Nina et Damien s'attaquent à Miña Terra Galega. Mylène et Gaëlle talonnent la première cordée tandis qu'Hélène, Charline et moi suivons la seconde. Nous progressons bien, Damien nous donne d'intéressants conseils au relais avant de s'engager dans le crux de la voie. Nina le suit avec brio et Hélène s'engage en tête dans ce beau dévers en 6C ! Charline part après elle et je ferme la marche. Ce n'était pas un stage d'artif, mais on a quand même posé une pédale pour passer les quelques mouvs dans le toit. Nous débouchons toutes sur la vire après nos voies respectives. Une dernière photo de groupe avant d'emprunter le tunnel de retour puis l'escalier taillé dans la roche pour regagner nos voitures et le pique-nique tant attendu. Encore une superbe journée passée toutes ensembles et entourées de nos encadrants Anne-Cécile et Damien. Un dernier verre tous ensemble à Pont de Suert avant de reprendre chacune nos routes. A très vites les filles !
9e et dernier week-end de la première promo des PYAF
Les PYAF édition 1: dernier week-end (9e ) de la première promo des PYAF.
Lieu: Panticosa
Week-end du 18 au 19 mars 2023
Participantes
- Manon Dhabit
- Pauline Merzeau
- Louise Classeau
- Marion Léchardoy
- Camille Samacoits
- Stephanie Potier
Encadrements: Damien, moi-même et Patrick
Le thème de ce dernier week-end était couloir/ goulotte mais les conditions mais les conditions n'étant pas optimum, nous avons grimpé sur du rocher (ce qui était aussi très bien:)). Les filles ont toutes validé l'initiateur Alpi.
Pour notre dernier week-end nous nous sommes retrouvés côté espagnol. Nous visions les goulottes de la peña telera mais les conditions plus que printanières ont guidé le vol des PYAF sur le caillou de Panticosa (secteur Forronias et peña escuach), sous l'œil bienveillant de Patrick Lamarque.
L'équipe au complet, Laura Lacazette dans nos cœurs et nos têtes, nous avons fait ce que nous savons faire de mieux: partager nos cordes et notre amitié (et le génépi) afin de nous élever sur les parois et contempler les montagnes des Pyrénées.
Un grand merci à Damien Lacaze Labadie notre guide (ou grand PYOUF) et à Anne C Cardona qui a été à l'initiative de la création de l'équipe.
Et voilà une belle aventure qui touche à sa fin mais ce n'est que le début de nouvelles histoires.
Nous nous sommes déjà donné RDV et la nouvelle team de PYAF s'est déjà envolée!
Adishatz

Groupe PYAF 2023
Week-end sélection
Bonjour,
Nous avons fait ce week-end du 3-4 décembre, le week-end de sélection avec les équipes Occitanie aux Cabannes en Ariège.
Elles étaient 9 présentes aux sélections et nous en avons retenu 8. Voici les noms, les coordonnées avec les dossiers d'inscription (dossier sélectionnées).
https://drive.google.com/drive/folders/15brDiLLQIEV2KerqNEZZ1CZkzK8HMVvR?usp=sharing
Les filles sélectionnées sont:
- Nina Kravets
- Clemencat Hélène
- Merot Ayla
- Fauvel Charline
- Anais Prenant
- Anais Cambon
- Bosc Gaëlle
- Benoit Mylène
CR du déroulé du week-end:
- Les sélections se sont faites collégialement avec Damien, Patrick, Vincent et moi même
- Samedi 3/12 matin: épreuves d'escalade à la Grande Dalle à Calames : une voie en 4+ en grosses en escalade/ descalade, 2 voies en tête 5+ et 6a.
- Samedi après-midi : entretien individuel
- Dimanche matin: épreuve d'endurance chronométrée suivie d'une descente en grosses en terrain varié.
- Dimanche fin d'après-midi : annonce résultats

Portrait de Laura Lacazette du Groupe Espoir féminin, PYAF (Pyrénées Alpinisme Féminin)
Laura nous a quitté le 2 juin 2022 des suites d'une chute survenue lors d'une randonnée à la frontière des Pyrénées Orientales.
Laura était interne en médecine et finissait ses études à Montpellier. Elle avait rejoint le Club Alpin de Bordeaux en 2018 et intégrée le Groupe Espoir féminin Nouvelle Aquitaine en 2021.
Elle était d'un tempérament joyeux et enthousiaste, entreprenante, courageuse, généreuse et bienveillante envers ses camarades de cordée et par-dessus tout amoureuse de son Béarn natal.
La cigogne comme elle s'était nommée, avait d'ailleurs trouvé le nom du Groupe, les PYAF et migrait d'est en ouest au volant moumouté de son berlingo pour partager de bons moments en montagne avec les copines et les copains avec cette bonne humeur qui ne lui faisait jamais défaut.
En ces moments douloureux, les filles des PYAF ainsi que le Comité Régional Nouvelle Aquitaine adressent ses plus sincères condoléances à sa famille.
CR 8_ Week-end Artif - Vilanova de Meia - 29/10 au 1/11/2022
Participantes :
Stephanie Potier
- Camille Samacoits
- Manon Dhabit
Damien Lacaze (je ne participais pas car je me suis faite une petite entorse à Ogono, il y a 3 semaines mais tout va bien, pas d'inquiétudes). Pour cette promo 1 des PYAF, il ne restera plus qu'un week-end neige que nous n'avons pas pu faire cette année pour cause de mauvaises conditions. Nous allons la planifier au 1er trimestre 2023.
A bientôt
Anne-C
Le week-end de la Toussaint, c'était 4 jours, l'été indien qui continue malgré les jours qui raccourcissent… idéal donc pour grimper dans un bel endroit et s'initier aux joies de l'artif ! Avec un effectif réduit toutefois : Louise et Pauline ont été opérées il y a peu, Anne Cé avait une cheville à consolider, et Marion s'envole de son côté dans les Alpes pour un stage artif avec l'équipe ENAF qu'elle vient d'intégrer. Un grand bravo à toi Marion pour cette nouvelle aventure vers l'excellence !!! On est trop fières de toi ???? !
Samedi matin, on sort la bâche et tout le matos d'artif qu'on a pu récupérer : pitons universels, cornières, coins de bois confectionnés par Damien, plombs, friends, coinceurs, marteaux, crochets fifi, étriers, poignées jumar, grigri… Damien nous explique alors les différentes utilisations, modes de pose et principes de l'artif. On part ensuite sur le secteur Pilar de Segre, pour mettre tout ceci en application, avec une longueur en tête en artif chacune. Poser un point, les étriers, se vacher avec le fifi, aller poser le suivant et se vacher dessus avec la longe réglable, raccourcir sur le fifi, recommencer… c'est fastidieux, c'est long (10 mètres par heure) mais étonnamment plaisant de s'élever petit à petit sans grimper, constamment vachées, tester la pose des pitons et prendre confiance dans la progression et les points posés (hormis sur le fameux crochet sur réglette qui offre quelques émotions à Manon). Le déséquipement de la voie en remontée sur corde s'avère tout aussi long !
Dimanche, on revient à de l'escalade en libre dans le secteur Roca del Arcs et on se fait vraiment plaisir dans deux très belles voies adjacentes de 190m : Migranya Profunda (TD+ 6c/6b obligatoire) pour Steph et moi, Camille, et Plaerdemavida (TD 6c/6a obligatoire) pour Manon et Damien.La falaise est belle, l'ambiance trop chouette, le rocher très bon, et l'escalade très continue, avec des passages en strates offrant des prises plus ou moins bonnes sur des profils très verticaux à déversants.Manon bataille avec persévérance dans une longueur de dalle en 6c qu'elle grimpe jusqu'aux trois quarts, tandis que Steph s'envole littéralement dans une longueur bien déversante et conti en 6c également, bravo les filles ! Moi, je tire au clou tant bien que mal dans cette même longueur, et prouve à nouveau toute l'utilité de la micro-traxion à mon assureuse… mais j'ai une bonne excuse, je m'en tiens à la thématique du week-end ! On retourne au camion et on partage un petit pique-nique-apéro ensemble avant le départ de Steph qui travaille lundi. Ensuite, on se prépare pour le lendemain, car gros projet, on aimerait passer la nuit de lundi à mardi dans un portaledge 2 places, très gentiment prêté par Bertrand, encore un grand merci à lui ! On s'entraîne donc à le monter... C'est pas évident et ça risque de l'être encore moins, suspendues à un relais, mais on peaufine la méthode.
Lundi, l'organisation est donc plus complexe, car le programme de la journée est dense : une voie en libre, le début d'une seconde voie avec les deuxième et troisième longueurs en artif, et en bonus la pose de ce fameux portaledge sous un toit à R2 (de la pluie est annoncée) pour y passer la nuit. On prépare différents sacs : ceux de la journée, celui du matériel d'artif, le sac de hissage contenant le nécessaire pour la nuit en portaledge, et le portaledge. On part dans Buenas Vibraciones (TD- 6a/5c obligatoire), voie très jolie de 170m. Manon part dans les deux premières longueurs et aura recours à l'artif pour passer un départ bien surplombant au début de la deuxième longueur. Je prends la suite à partir de L3 et prend un beau vooooool avec un clipage raté dans un passage en dalle 6a pas évident, mais plus de peur que de mal, et merci le casque ! De retour au pied de la voie, on laisse les affaires dont on a besoin par la suite et on fait un aller-retour express au camion pour revenir avec les affaires pour l'artif et le portaledge. C'est dans Wild Planet (TD 6a/6a obligatoire A1 - 270m) qu'on se lance. Je fais la 1ère longueur de IV, puis Manon s'attaque avec courage à L2, avec les trois premiers quarts de la longueur en toits, tout en artif. Les plaquettes sont bien là, mais très espacées, et Manon doit s'escrimer et rajouter pas mal de points pour progresser. Suit alors une dalle à sortir en libre… plus de friends ni de dégaines, plus du tout de jus, et il se fait tard… Manon redescend et donne le relais à Damien qui finit la voie et installe une corde statique pour faciliter la reprise de la voie le lendemain. Dilemne : que faire ? Renoncer à la nuit en portaledge, après toute cette organisation ? Pas question ! Damien repère un toit proche de Wild Planet, où on installe le portaledge… à 2 mètres du sol, pour le fun ! Damien repart pour une nuit dans son camion, tandis que Manon et moi savourons le confort de ce petit nid de PYAF. Un superbe orage arrive, et nous le contemplons avec délectation, quasiment à l'abri de la pluie, avant de s'endormir pour une nuit de sommeil profond (enfin surtout pour moi !). Ce sont de très beaux moments de bonheur et de partage… nous nous souviendrons longtemps de cette jolie nuit, accrochées à la falaise !
Mardi, nous nous réveillons aux belles lueurs du soleil levant et Damien nous rejoint avec un thermos de thé. Après avoir tout replié, c'est le moment du réveil musculaire avec 50m de remontée sur corde jusqu'à R2, ça pique ! J'entame alors la 3ème longueur de Wild Planet, une superbe traversée, prisue mais impressionnante, qui m'offrira quelques sensations. C'est tellement difficile de se remettre à grimper en libre après le long passage en artif où on pendouille gentiment dans sa vache ! Manon et Damien me rejoignent, et nous décidons de finir la voie en mode express pour ne pas terminer trop tard. Damien prend donc le lead. Le restant de la voie est très belle, de jolies longueurs de IV à V+, où nous prendrons plaisir à dérouler en second. La marche de retour est remarquable : une sente de "cabras" sur une belle vire à flanc de falaise, et une descente en mode sanglier ("jabalí" !) dans le maquis de buis en face nord, rendu tout humide et glissant par les fortes pluies de la nuit. De retour au camion vers 15h00, Manon donne un timing serré pour prendre la route, objectif 15h30 ! On file au pas de course sur l'approche de Roca del Arcs, qu'on connaît maintenant les yeux fermés, pour récupérer le matériel d'artif et le portaledge. Après le tri du matériel, vient le moment des adieux. C'est à 15h45 que nous prendrons finalement la route pour 6h de trajet jusqu'à Bordeaux, en mode papotage, musique et sandwiches crackers-chorizo-frometon.
On remercie Damien pour nous avoir permis de nous initier aux joies de l'artif, avec en prime comme d'habitude, la découverte d'un super spot de grimpe, la gentillesse et la convivialité, le support moral indéfectible dans les moments de faiblesse, et le soutien technique pour le portaledge ! On se sent maintenant bien armées pour affronter des voies avec des passages surdurs grâce à la botte "artif" et s'en sortir dans presque toutes les circonstances !
Et promis, on transmettra notre nouveau savoir-faire pour tirer au clou avec technicité aux PYAF absentes et aux grimpeurs de nos clubs !
CR rédigé par Camille.
Fête de la Fissure
Les Pyafs, escapade à l'Ossau pour la fête de la Fissure
Les 27 et 28 août avait lieu la fête de la Fissure à l'Ossau . Belle occasion pour nous de se retrouver entre Pyafs et de rencontrer d'autres groupes de la Nouvelle Aquitaine et de l'Occitanie.
Départ vendredi après-midi de Bordeaux pour Anne C, Camille et Pauline. Après un bivouac au bord de l'eau et la montée à Pombie où nous laissons tentes et duvets, nous voici au pied de ce magnifique Ossau pour nous lancer dans la voie des Surplombs, très belle voie TD 6a / 270m. Magnifique escalade très variée avec un beau rocher en 8 longueurs, quelques passages un peu physiques en 6a, des de chevauchées fantastiques... et une belle journée ensoleillée.
Après 4 rappels, nous retrouvons Marion qui s'est éclatée dans une voie toute récente de 250m en 6b « Pombi Bop à Lula », et Steph qui est venue reconnaître avec Etienne une voie le lendemain pour une sortie collective. Manon et Louise n'ont pas pu venir.
Après un apéro punch partagé avec les autres groupes et un bon repas au refuge, nous organisons le programme du lendemain pour celles qui restent. Anne C, Camille et Pauline iront découvrir El Espolon des Las Muchachos AD+, 180m avec Carlos qui veut les accompagner.
Départ de l'équipe vers 7h le lendemain matin pour cette petite voie sympathique, dont l'itinéraire n'est pas si évident. Les 2 cordées déroulent, accompagnées par le répertoire éclectique sifflé par Carlos. Nous retrouvons Steph et Etienne au sommet de la voie avant de redescendre à Pombie pour une petite baignade revigorante, un pique-nique et sieste bien mérités avant de retrouver les voitures et de repartir chacun vers d'autres horizons.
Nous avons évidemment beaucoup pensé à notre petite cigogne béarnaise.
A bientôt les Pyafs !
Chamonix
Anne-C
PYAF CR 5
Lieux: Balneario de Panticosa
Week-end du 10, 11 & 12 juin
> Samedi: Aguja de Bachimana
> Dimanche : Pared de la Tuberia
Participantes :
- Stéphanie Potier
- Louise Classeau
- Camille Samacoits
- Manon Dhabit
Damien Lacaze et moi-même en co-encadrement.
Le moral des troupes était un peu en berne le vendredi soir comme on pouvait s'y attendre: fatigue de la semaine, un peu de morosité dans l'air...mais la montagne, la grimpe et l'esprit de cordée ont eu raison du chagrin et des doutes!
Il me semble que ce week-end a fait du bien à tout le monde et a resserré les liens entre nous tous.
Prochain rdv avec notre semaine du 11 au 15 juillet dans les Alpes à Cham' ou dans les Ecrins en fonction de la météo. .
A suivre...
Anne-Cécile

PYAF - CR 4 _ Week -end Neige

Les PYAF - épisode 3 - Cascade de glace
Les PYAF - épisode 3 - Cascade de glace
Nous l’attendions tellement, ce nouveau week-end PYAF, pour piailler en cœur en montagne, et en tapant du glaçon qui plus est !!!
VENDREDI :
Tout commence un vendredi avant l’aube, pour Anne-Cé et moi-même, Camille. Ça pique un peu, mais la perspective d’une journée en falaise souletine, où nous devons retrouver Laura, nous motive bien ! Initialement nous avions plutôt prévu une journée ski de rando, mais les conditions nivologiques exécrables (du verre) nous avaient orienté vers une journée caillou. C’était compter sans le changement météo imprévu de la veille, amenant son lot d’humidité en plaine, et de la poudreuse sur nos chers sommets… la suite de l’histoire nous le prouvera.
Donc, direction le 64 ! Après un beau lever de soleil, nous admirons, à l’approche des Pyrénées, un magnifique chapeau nébuleux présageant une journée bien moins clémente que prévue… Après une pause café chez une maman de PYAF aramitsienne, nous décidons de changer notre programme : pourquoi pas finalement monter au-dessus des nuages pour aller tâter de la poudreuse en crampons et surtout profiter du beau soleil que semblait nous montrer une webcam de la station de la Pierre-Saint-Martin ?
Après quelques galères de chaînage, nous entamons une balade depuis le col de la Pierre. Rien de bien ambitieux, un tout petit sommet, mais qui permettra de nous dégourdir les jambes.
Le soleil tant attendu n’est pas là, ni le superbe panorama que j’imaginais montrer aux copines avec délectation. Zéro vue donc, mais de belles rafales de vent glacées pour pimenter le tout. La couche fraîche nous permet toutefois de cheminer sans s’enfoncer ni glisser. Malgré tout, et comme toujours, quelles que soient les circonstances, la montagne se montre toute belle. La jolie poudreuse qui recouvre tout d’un beau manteau, les sapins, les karsts. Qui glacée, forme une infinité de petites plumes délicates au sol, et givre les quelques cheveux et sourcils émergeant de nos capuches, bonnets et autres cache-nez. Le modeste but étant atteint, nous rejoignons la voiture pour amorcer le retour en plaine. De nouvelles galères de déchaînage nous retardent, mais on réussit finalement à redescendre en Barétous autrement qu’en dépanneuse.
Après quelques courses et un passage chez le magasin d’usine d’une marque de chocolat bien connue, nous rejoignons la moneinchonne Laura au Mur d’Oloron. Nous apprécions cette superbe structure, sa hauteur de 18 mètres, ses très belles ouvertures, ses murs patinés qui attestent de longues années de vie animée et dégagent un charme certain, comparé à nos salles citadines et un poil aseptisées, et surtout une ambiance d’asso, très sympa et conviviale. Notre Marion locale, qui nous a rejoints elle aussi pour un bref coucou, est comme Laura, dans son fief, et la moitié de la salle lui dit bonjour.
Nous rejoignons alors Monein pour retrouver le reste de l’équipe PYAF, Manon et Steph, venues avec le parapentiste Lionel. Pauline n’a pas pu se joindre à nous pour ce week-end, et Marion vient tout juste d’apprendre qu’elle était atteinte d'un mal très répandu, mais dont nous tairons ici le nom. Un petit apéro et un bon repas, et hop nous filons au lit pour quelques heures de sommeil.
SAMEDI :
Après avoir rejoint notre guide Damien à Arudy, nous filons direction Gourette, là aussi dans une parure toute hivernale. Nous préparons nos sacs : piolets, crampons, cordes, broches à glace, dégaines, baudards et tutti quanti, ça pèse un peu dans les sacs mais la journée s’annonce très belle.
Nous nous éloignons du brouhaha de la station, nous nous faufilons dans le vallon d’Anglas, et saluons le beau Pène Sarrière et ses dalles Est toutes ensoleillées de lumière matinale. Mais ce matin, je ne sais pas pourquoi, moi, je n’ai pas réussi à remettre mes batteries. Je glissotte alors sans gravité après un pas un peu flou. Un peu plus loin, on met le baudrier, on cramponne et on avale un bidule, ça va mieux. Nous nous approchons des cascades d’Anglas avec excitation : elles sont bien en conditions, la glace formant ces improbables stalactites, moutons et concrétions si séduisantes à l'œil.
Damien et Anne-Cé posent plusieurs moulinettes afin de nous permettre d’appréhender les techniques d'escalade sur glace. En effet, c'est une grande première pour Laura et moi, et Steph, Louise et Manon, déjà expérimentées, sont elles aussi super motivées pour peaufiner leur savoir-faire. Une cascade bien inclinée nous permet de tester la grimpe sans piolets dans un premier temps et de prendre confiance dans nos pieds. Effectivement, et de manière très étonnante et rassurante, avec un pointé de crampon un peu déterminé et un talon abaissé, ça tient hyper bien !
Deuxième exercice, avec les piolets cette fois-ci. On va chercher loin, on plante en amorçant le geste et en mettant à profit le poids du piolet, augmenté par le ballant du bras. Tac-tac, planté des deux piolets, et pof-pof-pof, on monte les pieds par petits pas, écartés et les plus précis possible. Les sensations sont incroyablement agréables, un bel équilibre entre le côté très matériel et rassurant de l’équipement, le rythme quasi percussif de la progression et les sensations de grimpe, où les techniques en rocher s’avèrent bien efficaces pour s’équilibrer et trouver son chemin. On observe aussi partout, car il ne s'agit pas que de casser de la glace de façon systématique et répétitive : on utilise aussi tout ce qui peut être utile au planter de crampons et piolets : les plats, les trous, les langues de glace, les creux entre deux stalactites… et bien évidemment les amorces de pioches et pieds, à chaque fois plus nombreuses, que les PYAF laissent sur leur passage !
La team PYAF s’enthousiasme et prend beaucoup de plaisir. On passe alors aux choses sérieuses : pose des broches à glace, réalisation d’un abalakov (cordelette passée dans la glace en lunule et servant de point de relais). On réalise des poses de broches en moulinette, pour compléter les points espacés de nos ouvreurs, et toutes les PYAF s’envolent alors en tête !
Laura avait dit tout haut ce que toutes les PYAF pensaient : ce séjour prolongé en plein Nord, dans ce qui s'apparente à un congélateur, alors que partout ailleurs le soleil brille et réchauffe, va sembler long… Mais en deux temps trois mouvements, la “fille du soleil” s'élance en tête, atteinte, elle aussi, et comme l’a si bien relaté Louise dans son récit de l’Ice Climbing, de l’ivresse des glaçons (c'est une mauvaise paraphrase mais ça vous incite à la lire, allez voir sa publication). On teste toutes les voies plus ou moins inclinées, avec différentes configurations, passages verticaux sur colonnettes de cascade, sorties sur terrain parfois moins fournies en glace. On pose plein de broches, avec hésitation puis de façon de plus en plus assurée. On ressent aussi l'effort intense, les mollets qui chauffent à fond, les bras qui daubent tellement alors que cette broche se montre fichtrement récalcitrante… On constate alors que la qualité des broches, leur âge et leur affûtage ont des incidences certaines sur la facilité de pose…
L’après-midi tourne, nous rappelons sur abalakov (waouh ça tient bien !), effectuons notre repli et prenons le chemin du retour. La vallée s’étend devant nous, bien jolie en cette fin de journée enthousiasmante. Mais malheureusement vient l'accident : Louise fait un mauvais pas et amorce une glissade sur une centaine de mètres. Blessée à la cheville et ne pouvant pas se déplacer, elle devra être héliportée par le PGHM vers le CHU de Tarbes.
Le cœur lourd, nous redescendons vers Gourette pour reprendre la voiture et dormir côté espagnol de l’autre côté du Pourtalet, tandis que Damien et Laura, qui est interne en médecine, tentent de visiter ou éventuellement récupérer Louise à l'hôpital. Peine perdue, l’attente est longue, mais les mesures covid interdisent toutes visites, et la radio révélera la nécessité d'une opération programmée le lendemain. Toutes les PYAF sont derrière toi Louise, et te communiquent tout leur soutien pour ta guérison.
DIMANCHE :
Après un petit déjeuner sur le pouce, nous rejoignons Damien et Laura à Formigal après leur courte nuit. Nous montons sur la piste bleue du vallon de l’Espelunciecha, au nom imprononçable et qui donne l’impression de machouiller encore le pain décongélé du petit-dèj, affublé de fromage insipide et de jambon louche.
La journée s’annonce encore très belle, un ciel sans nuages, le rose du soleil levant colorant les sommets devant nous. Arrivés au Puerto de Canal Roya, l’Anayet apparaît, majestueux et attirant. Et au creux de la combe, les cascades sont là, toutes hautes, en dessous du petit étang qu’on n'aperçoit pas mais qu’on devine. Une chose est sûre : si hier nous étions plutôt tranquilles à Anglas, aujourd’hui, ça ne sera pas la même. Plus les heures passent, et plus le site semble crouler sous les cordées.
Nous nous préparons et commençons à nous échauffer par quelques moulinettes. Rapidement, la grimpe en tête s’impose et chacune gagne en assurance sur sa longueur, en posant les broches de façon judicieuse pour protéger les passages plus difficiles, engager tout en jaugeant la bonne répartition des points jusqu’au relais. Nous devons composer également avec nos voisins, de plus en plus nombreux, causant quelques cafouillages à un relais et de nombreuses chutes de glaçons, sur nos casques heureusement, ou presque, mais tout se déroule à merveille. Nous laisserons l'enchaînement de plusieurs longueurs pour une prochaine étape de notre apprentissage. Personnellement, j’ai tellement hâte ! Une très belle découverte, avec un côté hyper addictif !
Nous décidons donc de retrouver en milieu d’après-midi nos voitures ainsi que Laura, qui a écourté la session d’une heure ou deux pour s’offrir une sieste bien méritée. Après le tri du matériel, on déballe tout ce que nous avons de comestible et entamons un gros casse-croûte en plein soleil… bref un moment convivial et revigorant après le froid ressenti entre les moments de grimpe. On programme avec entrain nos prochaine sorties ensemble en off, on remercie chaleureusement Damien, et on se sépare après ce week-end sur glaçons et mouvementé, en promettant de se retrouver très bientôt !
#Pyrénées #Cascadedeglace #IceClimbing #Escalade #Mountaineering #Climbing #MountainGirls #Ossau #Gourette #Formigal #Anayet #Onglet #Doudoune #Pioupioupiou #PYAF!
Vous voulez en savoir plus sur le panorama caché de la Pierre, un camping-cariste trachéotomié, et le nœud de chaise télékinesthésique ? Découvrez la version longue de ce compte-rendu sur le site du Club Alpin Français de Bordeaux ( Carnets de route, CLUB ALPIN FRANCAIS BORDEAUX (ffcam.fr) )
CR du 1er week-end alpi espoir féminin avec le CR de Laura ci-dessous.
Nous étions donc à Cap de Long. Week-end du 23-24 octobre.
Participantes:
- Manon Blanchard Matrat
- Pauline Merzeau
- Marion Lechardoy
- Stephanie Potier
- Louise Classeau
- Laura Lacazette
et Damien Lacaze biensur et moi -même en co-encadrement.
absente: Manon Dhabit
Elles ont choisi un nom de Groupe. Le Groupe s'appelle donc Les PYAF (Pyrénées Alpinisme Féminin) .
Elles vont créer une page Facebook pour publier le contenu des sorties. Je vous communiquerai le lien. Pour info, le CR n'a pas encore été publié "officiellement".
Prochain week-end TA le 13-14 nov.
***
Compte rendu :
Nous l’avions tant attendu et c’était ce week-end le lancement du groupe espoir féminin d’alpinisme de Nouvelle Aquitaine !
Nous avons fait connaissance pour la première fois autour de Cap de long les 23 et 24 Octobre dernier.
L’histoire commence donc un vendredi soir d’octobre bien frais et après un long trajet en voiture pour certaine, autour d’un bon repas et d’une bonne bière sur le parking de Cap de Long (c’est au dessus de Saint Lary, avec une vue imprenable sur le Neouvielle et ses copains autour : le Ramougn, les trois conseillers et le Turon du Neouvielle pour ceux qui sont déjà pommés…).
L’équipe est composée de 3 bordelaises, Stéphanie, Louise et Manon (qui n’a pas pu être présente mais à qui on a pensé très fort), de Pauline d’Angoulême, de Manon de Poitier et des meilleures pour la fin LES PALOISES Marion et Laura (il ne fallait pas me laisser faire le compte rendu en première si vous n’êtes pas d’accord à propos de ça hein..). Sans oublier bien sûr Anne Cécile notre formidable encadrante et Damien notre super guide pour ces deux ans à venir.
Le samedi, nous sommes partis à la fraîche et plus motivés que jamais sur le sentier qui mène au départ de l’arrête des Alharisses. Au pied de la crête, Damien nous a ré expliquées les fondamentaux de la grimpe et de l’alpinisme en nous rappelant par exemple les manips essentielles au relais et pour les rappels, les noeuds de buste, les encordements, l’utilité (ou pas) des mousquifs.. Une fois la tête bien pleine, nous voulions mettre tout ça en pratique et nous nous sommes lancées, en corde tendue, sur l’arrête.
Nous avions composé trois cordées, il n’y a pas eu de difficulté particulière lors de la course, nous avons pris beaucoup de plaisir à slalomer entre les cailloux. Nous avons atteint le sommet du petit pic des Alharisses (2737m) vers 14h.
Le lendemain, dimanche, l’objectif était d’allé tâter du caillou en terrain d’aventure.
Le spot du jour était situé du côté de la muraille sud du Ramougn et nous avions choisi la veille de réaliser 3 voies quasiment côte à côte (parce que maintenant on ne se quitte plus ????).
Nous avons de nouveau formé trois cordées :
- Marion et Stéphanie (les plus chaudes), se sont lancées dans la voie « décalage horaire » cotée TD-, peu équipée, en 5 longueurs. Elles se sont régalées !
- Anne Cécile, Manon et Pauline ont quant à elle empruntées la voie Raisin d’Ours, cotée D, de 5 Longueurs. Elles ont également adoré leur voie et elles ont repris confiance dans leur qualité de grimpeuses !
- Louise, Damien et Laura ont essayé de suivre la ligne de «triste sire », cotée TD-. Avec Louise on s’est fait une belle frayeur et on a bien dégringolé sur la deuxième longueur (le relais a pété..), mais on est reparties de plus belle et la suite de la voie était sympa.
Le bilan du jour pour tout le monde sur ce secteur Sud du Ramougn : pas mal de jardinage sur les voies, un caillou assez friable qui nous est resté pas mal de fois dans les mains, mais on retient surtout une superbe mise en pratique de nos connaissances et apprentissages de la veille. Le temps était magnifique et nous avons pu profiter de la vue incroyable sur les lacs de la réserve du Neouvielle une fois au sommet. Nous avons tous pu sortir nos voies, et c’est avec un grand sourire et de supers souvenirs que nous sommes redescendus à pieds vers nos camions.
On se donne rendez-vous dans un peu moins d’un mois (les 13 et 14 Novembre) pour la suite des aventures !
Adishatz ☀️
Laura
Candidature au Groupe Espoir féminin
Le Comité Régional Nouvelle Aquitaine et le CAF Bordeaux ont le plaisir de lancer un nouveau groupe espoir d'alpinisme féminin.
Type de programme : Groupe Espoir féminin (jeunes de 16 à 28 ans)
Durée de la formation : 1 an et demi (de septembre 2021 à décembre 2022)
Format : 8 week-ends de formation + un stage d’une semaine d’application dans les Alpes (projet à définir avec le Groupe)
Nombre de participantes : 7
Périmètre géographique : Nouvelle Aquitaine
Intervenants dans la formation : un Guide référent et des Initiateurs (rices) Alpinisme CAF
Nombre de journée guide : 21 jours
Les dossiers de candidature sont à renvoyer avant le 11 juin par email (voir dossier de candidature).
Le lien des dossiers de candidature
A noter que l'âge n'est pas bloquant pour l'inscription.